Le ministère de l’Emploi s’équipe d’outils de pilotage

Le ministère de l’Emploi s’équipe d’outils de pilotage pour mener à bien le
plan de cohésion sociale. Il a choisi la solution d’un jeune éditeur, Prelytis

Le ministère de l’Emploi empile les contrats avec Prelytis, un jeune éditeur français d’outils de pilotage. Objectif : mener à bien le plan de cohésion sociale.

Depuis le mois dernier, par exemple, le ministère a recours à cet outil pour piloter la VAE, la valorisation des acquis de l’expérience, qui permet de prendre en compte l’expérience pour l’obtention des diplômes. Un choix dicté par une première expérience qui a débuté il y a plus d’un an. Retour sur un projet concluant.

Aujourd’hui, chaque semaine, le ministère de l’Emploi sait combien de « contrats d’avenir » ont été souscrits en Basse Normandie. Ces données sont issus d’un outil de gestion et de pilotage des aides à l’emploi, mis en place en avril 2005, et qui a fait ses preuves.

C’est le CNASEA, le centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles, qui le gère. Malgré son nom, l’organisme public, qui participe à la mise en ?uvre des politiques d’aménagement rural, joue également le rôle d’opérateur financier dans le cadre du plan de cohésion sociale du ministère de l’Emploi. A ce titre, il effectue le paiement de certaines aides accordées aux entreprises ou aux collectivités territoriales, lorsqu’elles embauchent un salarié dans le cadre de ce que l’on nomme couramment les « emplois aidés ». Aujourd’hui, quatre de ces mesures sont pilotées à l’aide de l’outil : le CAE (contrat d’aide à l’embauche) et le CIE (contrat initiative emploi), auxquels ont été ajoutés le contrat d’avenir, et le CIRMA( contrat insertion RMA).

Outil commun

C’est à la demande du ministère, que l’organisme a mis sur pied un extranet auquel accèdent tous les intervenants publics du processus : l’Anpe, qui prescrit des aides, le ministère de l’Emploi, qui pilote, et le CNASEA même. En tout, environ un millier de structures, soit 8 à 10 000 intervenants se connectent à l’outil, via une simple interface web.

Les ALE, les agences locales pour l’emploi, par exemple, y saisissent les prescriptions. Le CNASEA, lui, y saisit les informations contenues dans les formulaires papier de demandes d’aide, le calcul des taux de prise en charge et la construction des enveloppes prévisionnelles de dépense. Il intègre également dans l’outil le suivi des paiements déjà effectués.

Info fraîche

« Les indicateurs de flux des contrats, (entrée, sortie, et stock), les paiements effectués et les enveloppes budgétaires consommées, sont remis à jour quotidiennement », explique François Raboisson, responsable DSI pour la formation professionnelle et les mesures pour l’emploi au CNASEA. Alors qu’auparavant l’organisme ne disposait que des données datant du mois précédent, il a présent accès à des données datant-au plus tard- de la semaine même.

Techno simple

Techniquement, l’outil tient ses promesses, confirme le responsable informatique. Intégration, tests de montée en charge et prise en main de l’outil n’ont duré trois mois. La solution choisie : celui de Previtys, une petite société qui a proposé un outil simple et léger. Développé en java, ce dernier permet d’extraire des tableaux excel et des représentations graphiques. Autre fonctionnalité : la possibilité d’émettre des alertes par mail. Coté sécurité, les accès sont authentifiés , et les échanges entre les utilisateurs et les serveurs d’applications sont cryptés. Mais le CNASEA ne communique pas sur les méthodes employées.

Seul bémol, les entreprises continuent de remplir à la main le CERFATI, le document de demande d’aide. Et les salariés du CNASEA, à effectuer la saisie.

« Nous réfléchissons à la possibilité de dématérialiser cette étape. Mais il reste des questions à résoudre, comme l’authentification, la signature électronique et la conservation de ces documents numériques » conclut François Raboisson.