Le Parti Pirate à l’assaut des législatives

Les internautes ont désormais un représentant de plus sur le terrain politique. Il briguera le siège de la 10e circonscription. Une première en France.

Maxime Rouquet, étudiant ingénieur de 23 ans, se présentera aux législatives sous l’étiquette du Parti Pirate.

Créé en 2006, le Parti Pirate défend notamment le libre accès à la culture et la défense de la vie privée. Maxime Rouquet concourra dans la 10e circonscription des Yvelines, pour le siège laissé vaquant depuis le départ de l’ex-député Christine Boutin. Pour la première fois dans l’Hexagone, les défenseurs des droits des internautes auront un représentant.

Si le candidat remportait les élections, le candidat français aviserait une place au Parlement européen au côté de son confrère et pionnier, le suédois Rick Falkvinge. Le programme du Parti Pirate s’articule autour de trois revendications explicitées sur son site de campagne : « La protection des droits des citoyens et notamment le respect de leur vie privée, la libération de la culture et en particulier son accès gratuit pour tous, et enfin la réforme des systèmes basés sur les brevets qui favorisent les monopoles privés, nuisibles à notre société. »

La législation du téléchargement des œuvres culturelles est leur cheval de bataille avec, bien sûr, la loi Hadopi dans le collimateur : « Pour nous, c’était le bon moment pour se lancer : la loi Hadopi [sur le téléchargement illégal], à laquelle nous sommes fortement opposés, reviendra au Parlement [français] à la même période », a déclaré Maxime Rouquet au quotidien Le Monde.

Le Parti Pirate dénoncera ainsi ce que ses membres considèrent comme des absurdités techniques des lois existantes, qui mettent en péril les droits fondamentaux des citoyens. Même si le candidat reste réaliste. « Nous ne pensons pas obtenir un élu dès notre première élection », a-t-il affirmé. Le succès suédois ne sera sans doute pas renouvelé. Mais ces législatives demeurent pour les «pirates» un bon moyen de faire entendre leur voix, à l’heure ou l’on tente encadre les téléchargements illégaux avec une legislation répressive.

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NB. : Le Parti Pirate, mentionné ici, ne se confond pas avec le Parti Pirate Français -autre initiative politico-citoyenne. (mise à jour: 02/09/200, 18:58)