Le marché de la mémoire est dominé par l’affrontement entre DDRAM et SDRAM, le premier ne prenant l’ascendant sur le second qu’avec l’appui des technologies nouvelles qui équipent les PC, et par une offre tarifaire agressive, qui place le prix de la barrette en dessous de son prix de revient réel.
La réaction positive des analystes à l’annonce de la hausse, même légère, voire anecdotique, des prix des DDRAM, s’explique donc par une approche économique, plus que technologique. D’autant que ces dernières semaines, la chute du dollar face à l’euro et au yen a pesé lourdement sur la trésorerie des sociétés non américaines qui déploient des activités aux Etats-Unis. Ce qui, cumulé à l’épidémie de SRAS, place les principaux fabricants de DDRAM, asiatiques comme il se doit, dans une situation pour le moins délicate. Alors bien entendu, le client final, celui qui paie la facture de la chaîne de conception, de fabrication, de transport et de distribution, ne se réjouit pas de la hausse, même si elle pèse à peine sur le prix final de sa machine. L’effet est plus sensible sur les ‘upgrades’ ou mises à niveau de machines en parc. L’augmentation de la mémoire d’un PC est un moyen simple et peu coûteux d’augmenter les performances d’une machine, et d’accepter des applications récentes, donc gourmandes en ressources. Et là, le prix a une influence sensible, car cet ‘upgrade’ ne doit représenter qu’une part réduite du prix d’achat de la configuration pour que l’achat ait une justification psychologique. Bref, impossible de contenter tout le monde!
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