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Le Raspberry Pi 2 fait (presque) jeu égal avec un Pentium 4

Mis au banc d’essai par Phoronix, le Raspberry Pi 2 présente des performances plutôt correctes pour une puce pourvue de 4 cœurs ARM Cortex-A7 cadencés à 900 MHz. Attention toutefois, car nous restons très loin des canons actuels en matière de puissance CPU.

Ainsi, la puce Broadcom utilisée par le Raspberry Pi 2 se place entre un Celeron à 2,40 GHz et un Pentium 4 à 2,8 GHz. Des composants monocœurs antiques, de la génération NetBurst. En encodage H.264, le Raspberry Pi 2 dépasse le Celeron, sans toutefois rattraper le Pentium 4. Il arrive également à égaler le Celeron sur du raytracing, ce qui n’est pas si mal.

Il perd du terrain pour les tâches de compilation. Toutefois, les accès disques très lents liés à l’utilisation d’une carte SD jouent ici en défaveur du Raspberry Pi. Enfin, il est totalement largué sur de l’encodage audio en Flac. L’unité SIMD Neon n’est visiblement pas (encore) exploitée, alors que MMX et SSE permettent de tirer le maximum des solutions Intel (plus de 10 ans après leur lancement, ce niveau d’optimisation semble logique).

Un rapport puissance / watt convainquant

À quoi bon comparer un Raspberry Pi 2 avec des composants datant d’il y a 10 ans ? Tout d’abord pour montrer la pertinence de cette offre en mode desktop. Rappelons en effet que les puces NetBurst ont été pendant un temps la crème de la crème pour les PC fonctionnant sous Windows XP.

Le Raspberry Pi 2 montre également sa bonne tenue en matière de rapport performance par watt. Et avec une large avance sur les vieux composants d’Intel. Les Celeron 2.4 et Pentium 4 2.8 « Northwood » consommaient en effet respectivement 60 W et 70 W. Lors de tests lourds, les systèmes pourvus de ces processeurs ont demandé jusqu’à 120 W pour fonctionner, contre environ 4 W pour le Pi 2.

Notez toutefois que le Raspberry Pi 2 s’est montré à la traine face à des ordinateurs basse consommation Intel de dernière génération. La faute revient toutefois en partie au pont USB vers Ethernet qui grève la consommation générale de cette carte mère ARM.

À lire aussi, notre dossier programmation Raspberry Pi :
Raspberry Pi et développement : Apprendre à programmer (épisode 1)
Raspberry Pi et développement : Java SE, first class citizen (épisode 2)
Raspberry Pi et développement : C/C++ à toutes les sauces (épisode 3)
Raspberry Pi et développement : du calcul au Big Data (épisode 4)
Raspberry Pi et développement : .NET, avec ou sans Windows (épisode 5)
Raspberry Pi et développement : un RAD nommé Xojo (épisode 6)

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