Le risque informatique toujours mal perçu par les particuliers

Les utilisateurs grand public pensent être protégés. En réalité, leurs ordinateurs sont des passoires

Malgré la médiatisation des affaires de virus et de pirates, malgré la propagande massive des éditeurs de sécurité, malgré les déclarations angoissées des acteurs informatiques, des distributeurs, des constructeurs, la sécurité informatique n’est toujours pas une priorité pour les utilisateurs grand public.

Certes les choses avancent. Les particuliers ont aujourd’hui le réflexe d’utiliser un anti-virus. Encore faut-il bien s’en servir. Un sondage effectué auprès de 329 internautes par America Online (AOL) et la National Cyber Security Alliance a montré que si 85% des personnes interrogées disposaient d’un antivirus sur leur ordinateur, la plupart n’avait pas effectué de mise à jour lors de la dernière semaine, alors que les menaces virales évoluent chaque jour. Mieux, 77% des personnes déclaraient que leur ordinateur était à l’abri alors même que l’ordinateur des quatre cinquièmes d’entre elles était infecté par des programmes espions publicitaires (adware) ou intrusifs (spyware). Ce n’est pas fini: les deux tiers des personnes ont déclaré ne pas utiliser de fire-wall ou logiciel pare-feu (!!), qui protège en temps réel des intrusions informatiques, tandis que 38% des propriétaires de réseau sans-fil ont avoué ne pas crypter leurs communications. La plupart des sondés ne paraissaient pas alertés de l’existence des programmes espions, qui peuvent par exemple ouvrir inopinément des fenêtres de navigation internet. Beaucoup de ceux dont l’ordinateur était infecté par un adware n’étaient pas au courant de la présence de ce dernier et ne savaient pas comment s’en débarrasser. On comprend alors pourquoi les attaques virales se propagent aussi rapidement sur la planète… Tout n’est pas la faute de Microsoft!