Le Syntec Numérique affiche sa confiance pour 2011
La reprise dans le secteur IT s'est confirmée en 2010 en France. A hauteur de 1,5 % selon le Syntec Numérique. Une croissance qui « traduit le maintien de l'investissement des entreprises dans le numérique alors que l'investissement global est en baisse de 1,3 % selon l'INSEE », note le syndicat des SSII et éditeurs de logiciels.
La croissance devrait se poursuivre en 2011 avec une prévision annoncée de 3,5 % sur l'année. Une estimation supérieure à la moyenne européenne située autour de 3 % mais hors activité conseils en technologies. En France, c'est bien ce secteur qui amènera le plus gros de la valeur avec une progression estimée de 4,5 %. « Le Conseil en technologies bénéficie d'un effet de base favorable et d'une amélioration du contexte conjoncturel, analyse la chambre syndicale. L'embellie des derniers trimestres, notamment dans l'industrie et les services, se confirme et permet de prévoir la plus forte progression sectorielle sur l'année. »
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Le secteur des logiciels devrait également profiter de cette embellie et profiter d'un développement de l'activité de 4 %. Les solutions de gestion de la relation client (CRM), du décisionnel (BI), des ressources humaines et des applications de type SaaS (Software as a service), les « Apps », en seront les principaux moteurs. « La détente en matière de prix devrait également contribuer à la croissance du secteur ainsi que la diversification des modèles (SaaS notamment) », ajoute le Syntec.
Enfin, la branche Conseil et Services informatiques se contentera de 3 % en 2011, globalement. Une augmentation qui se partagera entre les secteurs de l'Infogérance applicative (+4 %), l'infogérance d'infrastructure (+3 %), les activités de Projet (+4 %) et de Conseil (+2 %).
Le secteur IT se rapproche donc, en France, de la croissance de 5 % d'avant la crise de 2008. Une bonne nouvelle qui devrait se traduire par la création de 40.000 postes dans l'industrie informatique dans l'année. Essentiellement des cadres (80 %) mais aussi des jeunes diplômés, des profils expérimentés et en alternance. Il convient néanmoins de rester prudent face au contexte macro-économique, prévient le Syntec.
« Notre secteur est confronté à des enjeux stratégiques pour son développement : il nous faut transformer nos PME innovantes en ETI, faire émerger des champions internationaux et revaloriser l'attractivité des métiers d'ingénieurs, estime Guy Mamou-Mani, le président du syndicat. En misant sur un numérique fort, notre économie tirera tous les bénéfices du développement des usages des TIC dans les entreprises, et de la modernisation des services de l'Etat. »
Fort de cette embellie, le Syntec Numérique ne manquera d'ailleurs pas de profiter de la campagne présidentielle à venir pour interpeller, dès novembre prochain, les futurs candidats pour connaître (et faire connaître auprès de ses adhérents) les engagements qu'ils seront prêt à prendre en faveur d'une « composante à part entière de l'économie et une source de création de valeur et de développement pour l'ensemble des secteurs ».
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