Le très haut débit pour tous de François Fillon

La fracture numérique reste l’un des thèmes préoccupant pour les pouvoirs publics. Notamment la veille d’élections. Le Premier ministre François Fillon présentait, dans l’après-midi à Velizy, un nouveau plan «Haut débit pour tous», notamment en direction des populations les plus démunies. Un «tarif social» de 20 euros, dont 10 euros supportés par les opérateurs (qu’il restera à convaincre), pour une offre d’accès Internet couplé à la téléphonie fixe illimitée, sera proposé dans le cadre du plan de finances étudié le 20 janvier prochain. L’ADSL double ou triple play à 20 euros existe déjà, chez Alice et Numéricâble, mais sans la subvention.

Pour les Français résidant dans les zones non desservies par l’ADSL, le haut débit pour tous passera aussi par une offre à 2 Mbit/s pour 35 euros par mois, matériel compris, à travers des solutions satellitaires ou fibrées, (parabole, etc.). Rien de nouveau sur ce point, le Premier ministre s’inspirant des propositions faites début décembre par son gouvernement… lors de la création du label haut débit pour tous.

Par ailleurs, François Fillon devait donner son feu vert au plan multifibres de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Ce plan autorisera, dans les zones denses (soit 20 % de la population environ) à plusieurs opérateurs d’installer leurs fibres dans un même immeuble, permettant ainsi une véritable pluralité de l’offre pour les consommateurs. Le cadre réglementaire du déploiement de la fibre dans les zones très peuplées est donc désormais opérationnel.

Concernant le très haut débit, François Fillon doit annoncer le déblocage de 2 milliards d’euros pour le déploiement des réseaux optiques et 2,5 autres milliards d’euros pour le développement des usages, services et contenus innovants. Des fonds essentiellement issus du futur grand emprunt.