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Le wifi à la place de la 3G dans le métro parisien?

A l’heure où se profile les réseaux mobiles de nouvelle génération en France avec l’attribution des licences d’exploitation en 2011, la 3G dans le métro parisien pourrait ne jamais voir le jour. Selon Les Echos (06/12), les trois opérateurs mobiles se heurtent aujourd’hui aux exigences de l’exploitant parisien des transports souterrains.

Fort du succès du réseau mobile implanté dans les couloirs du métro dès 2000, le transporteur souhaite aujourd’hui augmenter la redevance pour passer de la 2,5G (Edge) à la 3G. La RATP justifie son exigence par l’augmentation du trafic mobile depuis 10 ans. Selon Marie-Catherine Lecoufle, porte-parole de la régie de transport citée par le quotidien économique, un tiers des voyageurs parisiens quotidiens réalisent deux communications (appel, SMS…) par trajet. Une augmentation des usages et du trafic qui justifie, aux yeux de la RATP, l’augmentation du coût d’accès au réseau mobile sous-terrain. D’autant que la construction du réseau 3G reste à réaliser. En 2000, le réseau 2G avait nécessité 40 millions d’euros d’investissements partagés entre les opérateurs et la régie.

Face au refus des opérateurs de mettre la main à la poche, le transporteur pourrait envisager des solutions alternatives. La première serait de trouver un exploitant 3G exclusif parmi les opérateurs (y compris Free Mobile) qui revendrait ensuite l’accès à son réseau à ses concurrents. L’autre solution consisterait à construire un réseau de borne wifi qui permettrait aux usagers de surfer en Internet mobile à haut débit (mais seulement de manière statique sur les quais, le passage d’un point d’accès à un autre – roaming – n’étant pas assuré en wifi).

Le réseau wifi serait beaucoup moins lourd à construire (et 5 fois moins onéreux que la 2G selon des estimations internes) et la RATP pourrait en profiter pour le rentabiliser par les revenus publicitaires que la régie commerciale maison Métrobus mettrait en oeuvre depuis son portail d’accès en échange de la gratuité du service pour les voyageurs. Au risque que cette solution retarde, de nombreuses années, l’arrivée de la 3G dans le métro parisien.

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