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Le Wifi n beaucoup moins gourmand que ses prédécesseurs

L’augmentation des performances n’implique pas toujours une hausse de la consommation énergétique des composants. On le voit du côté des processeurs où, des architectures améliorées à la gravure toujours plus fine des transistors, le rapport watt/performance tend à baisser. C’est aussi le cas sur certains protocoles de communication sans fil, à commencer par le wifi.

Une équipe du Centre de recherche et de technologie Hellas (CERTH) de Thessalie en Grèce a mis en évidence un gain de réduction significative du Wifi 802.11n par rapport aux précédentes versions du réseau sans fil, à savoir les 802.11n, a et g. Cette optimisation de la consommation énergétique est avant tout due au mécanisme d’agrégation de trames du Wifi n. Un mécanisme également partagé avec le 802.11e.

Agrégation de trames

Comme toutes les technologies Wifi, le « n » s’appuie sur l’architecture Media Access Control (MAC). Mais, contrairement aux autres versions du réseau sans fil, le 802.11n utilise deux types d’agrégation de trames : l’Aggregation Service Data Unit (A-MSDU) et l’Aggregation MAC Protocol Data Unit (A-MPDU) qui permettent, notamment, d’envoyer 2 bits, ou plus, par transmission. Mais au-delà des performances pures, les chercheurs ont alors entrepris de comparer la consommation par bit des réseaux Wifi a/g et Wifi n.

Il en ressort que, avec le A-MPDU activé, la consommation énergétique par bit transmis se voit considérablement réduite, jusqu’à plus de 75% de gain, que sans le mécanisme d’agrégation. Une donnée que l’IEEE, l’organisme de standardisation des technologies sans fil, n’avait visiblement pas pris la peine de mettre en avant.

Une optimisation importante pour l’avenir

Ce gain de consommation énergétique, qui devrait se poursuivre avec les futures générations du Wifi, notamment le 802.11ac, est important alors que l’usage des communications sans fil s’intensifie à travers la démocratisation de l’Internet et les applications mobiles. Ainsi, selon le Centre pour l’efficience de l’énergie de télécommunications de l’université de Melbourne, la consommation énergétique du « cloud sans fil » sera, en 2015, 460 fois plus élevée qu’en 2012. Et 90% de cette consommation se concentrera sur les technologies sans fil et 9% sur les datacenters.

crédit photo © mtkang – shutterstock


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