Lenovo ThinkPad X1 : l’ultraportable des cadres ?

Il est cher, léger et solide, c’est le ThinkPad X1 de Lenovo, un ultraportable qui pourrait devenir le chouchou des entreprises. Il ne sera toutefois pas idéal dans le cadre de fréquents déplacements à l’extérieur.

Une fiche technique impressionnante… pour un ultraportable

Sur le papier, la fiche technique du ThinkPad X1 est assez classique. Toutefois, elle est exceptionnelle au regard de la finesse et du poids de l’engin. Ainsi, Lenovo n’a pas opté pour des composants basse tension, mais pour des Core i standards. Ceci a un impact énorme sur les caractéristiques de cette machine et sur son autonomie.

Le modèle qui nous a été livré comprend un processeur bicœur Intel Core i5-2520M pourvu de 3 Mo de mémoire cache de second niveau et cadencé à 2,5 GHz. Ce dernier offre tous les derniers raffinements : instructions 64 bits, virtualisation avancée, hyperthreading, accélération matérielle du chiffrement, support du vPro, etc. Le Turbo Boost permet de porter la fréquence de fonctionnement de l’ensemble à 3,2 GHz, lorsqu’un seul cœur est utilisé.

La solution graphique est intégrée au processeur. Il s’agit d’une Intel HD Graphics 3000 cadencée entre 650 MHz et 1,3 GHz. Ce module est bien plus rapide que précédemment, mais ne saurait en aucun cas remplacer une carte graphique dédiée dans le cadre de lourds traitements 3D. Le véritable problème réside ici dans l’incapacité de cette solution à gérer l’OpenCL ou DirectCompute. Cela sera ennuyeux pour certains usages, comme le multimédia avancé, même si la présence des instructions AVX et de l’accélération matérielle des encodages vidéo Quick Sync permet en partie d’atténuer ce défaut. Autre point quelque peu décevant, l’écran est certes très lumineux, mais il propose une résolution limitée à 1366 x 768 points. C’est bien pour de la bureautique, moins pour d’autres utilisations.

Notre configuration comprenait également 4 Go de DDR3 et un disque dur de 320 Go (fonctionnant à 7200 tours par minute). C’est donc à bien des égards un modèle intermédiaire que nous avons testé, le X1 pouvant être livré avec 8 Go de mémoire vive et un module de stockage SSD de 160 Go. À l’usage, cette machine s’est montrée aussi performante qu’un PC de bureau, ce qui tranche avec les ultraportables classiques, qui – pour réduire leur consommation électrique – adoptent en général des composants assez lents (processeur et disque dur). Bon point pour les haut-parleurs, étonnamment puissants pour un produit aussi compact.

Reste le difficile problème de l’autonomie. Avec un processeur dont la consommation peut à elle seule atteindre les 35 W, et une batterie interne somme toute minimaliste, le X1 ne fera pas de miracles. Si vous l’utilisez au maximum de ses capacités, l’autonomie de ce notebook pourra aisément descendre en dessous des deux heures (et le ventilateur se fera entendre, quoiqu’il soit très discret). Toutefois, pour des tâches classiques (bureautique et un peu de web en Wifi), le cap des trois heures et demie sera rapidement franchi. Mieux, un mode d’économies d’énergie maximal permet de grimper à quatre heures et demie, voire cinq heures.

Le X1 restera donc avant tout une machine à utiliser à proximité d’une prise de courant. Un PC idéal pour les cadres, qui pourront aisément assurer une réunion avec cette machine. Une fois leur bureau regagné (et le transformateur branché), retour à des performances dignes d’un PC standard. Si la batterie est petite, il convient de noter qu’elle se charge rapidement : nous sommes passés de 0 % à 80 % en 30 minutes, auxquelles il fallut ajouter encore 30 minutes pour arriver à une charge complète.

Que faire en cas de déplacement plus important (par exemple, la couverture d’un salon, ou la présence à un séminaire) ? Lenovo y a pensé, en proposant une batterie secondaire de type « slice ». Cette dernière est ultrafine et couvre une grande partie du dessous de la machine. Une fois installée, elle double l’autonomie du ThinkPad X1, en le rendant toutefois moins fin et plus lourd (mais ceci sans en casser les lignes). Un bon choix qui permettra de transformer cet ultraportable pas très autonome en un portable bien plus indépendant.