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Les coûts à peine cachés des offres Free Mobile

Telle que présentée par Xavier Niel, l’offre Free Mobile touche à la perfection. Dans les faits, les conditions commerciales contractuelles ternissent (un peu) le tableau. Ce ne sont pas vraiment des coûts cachés (la plaquette tarifaire est disponible sur le site de Free… qui sature à l’heure de l’écriture de ces lignes), mais autant de frais annexes qu’il faut prendre en compte avant de signer les yeux fermés, pour éviter les mauvaises surprises.

Et ça commence dès l’inscription. Si l’obtention de la carte SIM est gratuite dans le cadre d’une souscription en ligne et du portage du numéro, le client sera facturé 10 euros « dans les autres cas ». Même en boutique, donc, tant pour le forfait illimité à 19,99 euros que le low cost à 2 euros (ce qui se justifie moins pour ce dernier vu son prix). L’envoi du mobile sera également facturé 10 euros. Voire 15 euros pour l’envoi de la SIM et du terminal. Attention à ne pas bloquer la SIM (après, par exemple, trois saisies erronées du code) sinon il vous en coûtera 5 euros pour la débloquer. Enfin, un dépôt de garantie de 200 euros est demandé à ceux qui ne souhaitent pas être prélevés automatiquement sur leurs comptes bancaires (voire en cas d’information incomplète ou d’interdit bancaire). Dissuasif. En cas de retard de paiement par carte bancaire ou chèque, prévoir des pénalités de 7,50 euros minimum.

Les emails BlackBerry facturés en option

Pas de fausse surprise du côté des appels qui, avec les SMS/MMS (les SMS+/MMS+ seront lancés plus tard) et le WiFi (sur les hotspots publics FreeWifi) sont réellement illimités (sur le papier du moins) en France métropolitaine ainsi que vers les fixes d’une quarantaine de destinations, européennes essentiellement. Paradoxalement, alors que les appels vers les mobiles sont proposés pour l’Amérique du Nord, ils ne le sont pas en Europe. Notons cependant que les utilisateurs de BlackBerry qui veulent exploiter la messagerie de RIM (Research in Motion) devront souscrire une option de gestion des emails proposée à 1 euro par mois. Tout un symbole. Enfin, ceux qui souhaitent renvoyer leurs appels mobiles (vers des numéros métropolitains) se verront taxés de 0,05 euro par minute.

Des options sont également proposées dans le cadre du forfait à 2 euros : une offre data à 1,99 euro pour 20 Mo  (ils seront vite atteints), puis 0,06 euro par Mo supplémentaire. Du côté du forfait voix illimitée, la data se limite à 3 Go. Ce qui reste plus généreux que la plupart des offres du marché, généralement limitées à 500 Mo, voire 2 Go dans des forfaits plus onéreux. Au-delà, les données consommées ne sont pas facturées, Free préférant, comme la concurrence, réduire le débit du téléphone. Si l’opérateur ne précise pas la largeur de la bande passante, on suppose que celle-ci sera suffisamment réduite pour décourager les plus gros consommateurs de poursuivre leurs pérégrinations mobiles sur le Net jusqu’à la remise à zéro de leur compte. À noter que le service de data n’est pas proposé depuis l’étranger.

Pas de coûts tordus constatés

Enfin, dans ces conditions générales d’abonnement, Free rappelle le cadre de l’utilisation non abusive des services (dite « en bon père de famille »). Sont ainsi proscrites les tentatives de transformer les smartphones (ou plus précisément la carte SIM) en modem Internet (tentatives d’établissement de plus de 100 sessions TCP simultanées), l’envoi de spam, la revente, l’utilisation ininterrompue de la voix (type babyphone), etc. Rien de surprenant dans ce domaine, Free se contentant de blinder ses conditions pour éviter les abus.

En conclusion, nous n’avons relevé aucune énormité dans les conditions commerciales de Free qui pourrait justifier de fuir l’offre. Il restera néanmoins à constater la qualité de sa mise en oeuvre au-delà des inévitables habituels essuyages de plâtre. Dans ce contexte, la question est : quand Free Mobile aura-t-il atteint les 3 millions d’abonnés. Sachant que Free ADSL en compte déjà plus de 4, l’échéance pourrait arriver très rapidement.

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