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Les datacenters ont le vent en poupe

100% de croissance en 2004. Telle est la performance du britannique Global Switch, expert de l’hébergement informatique. Une belle vitalité qui traduit l’essor de ce secteur. Car l’hébergement informatique a le vent en poupe.

De plus en plus d’entreprises sont confrontées à des problèmes complexes d’installation et de maintenance de leurs équipements. Ces derniers sont de plus en plus puissants et chauffent beaucoup (une catastrophe en cas de canicule). Il faut donc des salles informatiques climatisées, protégées contre la chaleur, hautement sécurisées car ces équipements (serveurs, réseaux…) sont désormais hautement critiques. Et les entreprises ne peuvent plus se permettre des interruptions de service. Des interruptions, notamment électriques, qui ne sont pas rares. Or ces entreprises n’ont pas les capacités pour héberger ces équipements en perpétuelle évolution. Sécuriser des locaux, lorsqu’ils existent, demande de très lourds investissements. Les immeubles traditionnels ne sont pas adaptés. En bref, l’infrastructure n’y a plus sa place. Par ailleurs, les nouvelles réglementations exigent la prise en compte de la gestion des risques. C’est pourquoi elles se tournent de plus en plus vers des entreprises comme Global Switch. Ce spécialiste propose, au sein de ses centres (à Paris, à Londres…), des espaces sur mesure pour héberger les équipements. Surtout, ces espaces mettent l’accent sur la qualité de service. Tout est pensé pour les équipements soient protégés tant au niveau de l’architecture que des moyens de protection (incendie, coupures, sécurité contre les intrusions). Gérer les ‘fluides’ En fait Global Switch offre des prestations comparables à celle d’un opérateur: « Nous fournissons les locaux et les raccordements et nous assurons la continuité de service », nous explique Alexandre Safrenoff, Sales Director pour l’entreprise. « Tout est prévu pour assurer la qualité de service, c’est la même optique que la gestion de réseau. Tous nos équipements sont redondants. Nous disposons de nos propres sources d’énergie et de groupes électrogènes en cas de coupures de courant. Nous avons des capacités d’énergie qui nous permettent d’être parfaitement autonomes. Ce que nous appelons la gestion des fluides. Et chaque espace dédié aux clients est hautement sécurisé », poursuit Alexandre Safronoff. Pour les entreprises qui n’ont plus de place ou pas les moyens pour moderniser leurs salles, la solution peut s’avérer payante. D’autant plus que les temps de déploiements sont de plus en plus courts. « Cela peut se faire en quelques semaines », assure Global Switch. Côté tarifs, l’entreprise explique que le coût pour une entreprise est de 15 à 20.000 euros par mètre carré et par an. L’investissement peut donc paraître lourd. Mais le directeur des ventes s’empresse de préciser: « Ce tarif inclus la maintenance, la sécurité, l’entretien et la gestion des risques, le tout avec obligation de résultats. Nous appliquons les mêmes règles que dans les télécoms avec par exemple des taux de disponibilité supérieurs aux minimums ». Evidemment, ce type de solutions s’adresse aux grands comptes, mais aussi aux opérateurs et bientôt aux administrations. « Pour le moment, on éduque le marché dans la prise de conscience du besoin de sophistication des locaux », souligne Alexandre Safronoff. Un secteur qui se concentre En France, le marché démarre doucement. Pour autant, Global Switch anticipe. L’investissement global pour la construction de salles françaises s’est monté à 150 millions d’euros. De quoi voir venir. Encore naissant, ce marché des datacenters est néanmoins très effervescent. Et la concurrence s’organise. Ainsi, Redbus Interhouse et Telecity ont annoncé leur fusion afin de créer « le principal opérateur de datacenters en Europe », peut-on lire dans un communiqué. « 2005 a été une excellente année en termes de résultats pour Redbus Interhouse, pendant laquelle nous avons encore démontré notre attachement à fournir aux sociétés qui hébergent leurs équipements dans nos datacenters des solutions avantageuses, adaptées et durables. Dans ce cadre, cette fusion apparaît comme une forte reconnaissance de notre organisation qui se présente de plus en plus comme la référence sur notre marché en Europe », explique Mike Tobin, CEO de Redbus.

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