Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Les salariés de Tiscali France inquiets, passent à l’action

Ambiance de plomb au siège français du fournisseur d’accès Tiscali. Il faut dire que les informations qui circulent sont aussi contradictoires qu’inquiétantes. Début janvier, Tiscali, en plein plan de restructuration, avait indiqué que plusieurs opérateurs télécom avaient fait part de leur intérêt pour Tiscali France (386.000 abonnés), tout en affirmant vouloir rester sur le marché français qualifié de stratégique.

Une opacité flagrante qui inquiète fortement les salariés français qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés. Et après plusieurs semaines de doutes, les syndicats ont décidé de passer à l’action en appelant à un débrayage de deux heures, jeudi. « Alors que la presse parle de la vente imminente de Tiscali France et que différents opérateurs auraient fait des offres de rachat, la direction a rompu tout dialogue avec le Comité d’entreprise et dément cette vente », écrit dans un communiqué la CFTC-Télécoms. Selon ce syndicat, « le CE n’a pas eu une bribe d’information sur ce qui va se passer ». « La CFTC compte bien mettre Tiscali devant ses responsabilités » en appelant, avec les autres syndicats, les près de 400 salariés à débrayer jeudi de 14h00 à 16h00. La centrale estime enfin que la direction « porte la responsabilité directe des annonces faites et notamment des impacts sociaux induits par cette vente ». Le 21 janvier, on apprenait qu’une dizaine d’offres auraient été déposées pour la reprise de Tiscali France. En effet, le fournisseur d’accès aurait fait parvenir à plusieurs acteurs du marché un dossier pour soumettre une offre sur le rachat de sa filiale. Figureraient parmi les acheteurs approchés : 9 Telecom, Iliad (Free), Deutsche Telekom (Club Internet), Telecom Italia et même Bouygues Telecom. La vente est d’autant plus probable que Tiscali devra faire face à une échéance importante à la mi 2005: le remboursement de 250 millions d’euros d’obligations. Le FAI reconstruit depuis quelques mois sa trésorerie en procédant à la vente de ses filiales non stratégiques (Suède, Afrique du Sud…), mais affirme à qui veut l’entendre qu’il souhaite se concentrer sur ses marchés de base, dont la France. « Tiscali France n’est pas à vendre. Quitter la France serait complètement contraire à notre stratégie », soulignait à la mi-décembre Diego Massida, patron de la filiale française. Et de poursuivre: « Certains de nos concurrents colportent cette rumeur pour inquiéter nos clients. Et des analystes financiers pensent que le groupe doit vendre plus de filiales à l’étranger que prévu. Ils se trompent ». Certains considèrent ces déclarations comme un moyen pour Tiscali de faire monter les enchères… Tant pis pour l’angoisse des salariés.

Recent Posts

Panne informatique mondiale : c’est la faute de l’UE selon Microsoft

Microsoft affirme que l'accord européen de 2009 a donné à CrowdStrike les clés du noyau…

6 jours ago

Atos : Jean-Pierre Mustier prend aussi la direction générale

Déjà Président du conseil d'administration, l'ex banquier Jean-Pierre Mustier est nommé directeur général d'Atos. Il…

1 semaine ago

OpenAI cherche des alternatives à Nvidia

Le Financial Times rapporte qu'OpenAI était en pourparlers avec des concepteurs de semi-conducteurs, dont Broadcom,…

1 semaine ago

Cybersécurité : Innov8Learn propose des formations sur mesure aux TPE/PME

En première ligne pour subir les cyberattaques, les TPE/PME sont aussi les moins bien formées…

1 semaine ago

Des grands projets aux enjeux d’avenir, une Dinum en manque de légitimité

La Cour des comptes estime que la Dinum doit construire sa légitimité, autant au vu…

1 semaine ago

Beta.gouv, miroir des « résultats contrastés » de la Dinum

La Cour des comptes pointe les « résultats contrastés » de la Dinum sur son…

1 semaine ago