L’Europe se dote d’une agence anti-cybercriminalité

C’est pas trop tôt…

L’importante attaque du virus Saphire contre le réseau mondial n’est sûrement pas étranger à cette décision. Les Quinze ont annoncé la mise sur pied d’une Agence européenne de la sécurité de l’information et des réseaux.

Elle aura en charge la coordination de la lutte contre le piratage informatique sur des installations aussi stratégiques que la distribution d’eau et d’électricité. Elle emploiera une trentaine d’experts qui auront pour tâche d’assurer l’échange rapide d’informations entre les quinze pays membres de l’UE lorsqu’un risque d’attaque ou d’intrusion est détecté. Pas de cyber-police Néanmoins, les fonctionnaires de cette agence devront avoir accès aux informations concernant la sécurité informatique des entreprises. Ce qui n’est pas chose facile. Les entreprises rechignent en effet à évoquer leurs problèmes de sécurité et les fonctionnaires n’auront pas le pouvoir de contraindre ces sociétés à communiquer. « Cela ne nous donne pas le pouvoir d’imposer la coopération », explique le commissaire européen chargé des Télécommunications, Erkki Liikanen. Le commissaire espère que les sociétés prennent l’initiative de diffuser ces informations dans la mesure où il va de leur intérêt de répliquer rapidement aux attaques informatiques. L’agence qui entrera en activité en janvier 2004, devrait coûter à l’Union 24 millions d’euros pendant les cinq premières années, et neuf millions de plus lorsque l’Europe sera élargie à 25. Elle devra obtenir l’aval d’une majorité des Etats membres et du Parlement européen.