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Categories: Sécurité

L’Europe va développer le cryptage quantique des communications

Quoi de mieux pour empêcher l’espionnage des communications que d’adopter un système de cryptage incassable ? Mission impossible ? C’est pourtant le projet SECOQC (

Secure Communication based on Quantum Cryptography) de l’Europe, doté d’un budget d’environ 10 millions d’euros sur quatre ans. Le choix technologique de l’Europe est original : le système de cryptographie quantique envisagé est basé sur les lois physiques qui gouvernent l’univers et adaptées à un usage plus réduit afin de créer et distribuer des clés de cryptage ‘incassables’. La cryptographie quantique devrait tirer profit des propriétés physiques des particules de lumière, les photons, pour créer et transmettre des messages binaires. La polarisation du photon, son angle de vibration, peut ainsi être utilisée afin de qualifier l’information binaire 0 ou 1. Toute intervention pour intercepter les photons modifie leur polarisation, ce qui la rend détectable? « Avec ce projet, nous allons apporter une contribution essentielle à l’indépendance économique de l’Europe« , a déclaré Christian Monyk, directeur des technologies quantiques du ARC Seibersdorf Research et l’un des coordinateurs du projet. Le top de la sécurité ! Si le projet aboutit, il pourrait représenter le Graal des experts en sécurité, et en particulier bloquer tous les efforts menés par l’administration américaine avec Echelon pour intercepter et espionner les communications. « Le but du projet est de créer un système de communication qui ne puisse être intercepté par quiconque, ce qui inclut Echelon » a déclaré Sergio Cova, autre coordinateur du projet et professeur au département électronique de l’école Polytechnique de Milan. Le projet est ambitieux, d’autant qu’il fait appel à des technologies particulièrement innovantes. Cependant, « Nous devons prouver que c’est réalisable, ce qui n’est pas le cas pour le moment« . Un projet européen, et même au delà Le projet SECOQC est financé par l’Europe, et porté par des universités, des centres de recherche et des entreprises de la plupart des pays européens ? Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Grande-Bretagne, Italie, République Tchèque et Suède ? ainsi que par le Canada, la Russie et la Suisse. Plusieurs solutions alternatives devraient être proposées dans 18 mois, afin de définir les axes technologiques les plus prometteurs. Les premières applications sont attendues dans 4 ans, mais il faudra sans doute attendre encore 3 à 4 ans avant qu’apparaissent les utilisations commerciales du projet. Le premier challenge technologique sera de développer des senseurs capables d’enregistrer l’arrivée de photons à grande vitesse. Mais surtout de créer des générateurs de photons capables de produire un unique photon à la fois, car si 2 ou 3 photons sont générés en même temps, ils deviennent vulnérables à une interception…

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