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LinusTorvalds discute: Linux n’est pas une secte politique…

Tout a commencé jeudi dernier, lorsque Linus Torvalds a envoyé un e-mail où il donnait sa version -que d’aucuns ont trouvé étonnante: rien dans les fondements de Linux n’interdit à un développeur d’utiliser les technologies de DRM (

digital rights management). Ces outils sont généralement considérés comme des verrous techniques ou des systèmes d’identification qui vont de la sécurisation ou authentification d’un logiciel à la protection d’un film ou d’une oeuvre musicale. Des atteintes à la liberté? Dans certains cercles, ces outils de verrouillage sont vus comme des atteintes à la liberté. L.Torvalds tient une position plus pragmatique: Linux est un système d’exploitation, pas un mouvement ni une secte politique. Et à chacun d’en faire ce qu’il veut. « Je n’apprécie pas spécialement les dispositifs de DRM, écrit-il. Mais je suis un disciple d’Oppenheimer et je refuse de faire de la politique avec Linux. Je pense que c’est à chacun de faire comme il l’entend -ce qui inclut très certainement des choses que je n’approuve pas personnellement. » Voilà une version qui soulève bien des discussions en ce moment dans le milieu des développeurs ‘open source’. Les développeurs de logiciels ou de systèmes propriétaires, derrière Intel et Microsoft, pour simplifier, sont liés à une initiative -dite « trusted computing« – qui doit leur garantir qu’ils utilisent des configurations dénuées de tous risques de virus ou de chevaux de Troie. Comme assuré dans le programme de sécurisation ‘Palladium’ de Microsoft, cela nécessite de construire des prodécures d’authentification au coeur des systèmes et des logiciels. Un code à… décoder Pour certains développeurs, c’est un code -entendez, une phraséologie codée- pour faire accroire l’idée que certains softwares -comme ceux créés par la communauté ‘Open source – ne seraient pas capables de fonctionner sur des machines « standard » ou ne seraient pas interopérables avec d’autres applications standard. D’autres craignent que les outils d’authentification permettent aux grands fournisseurs de contenus, tels que les Majors du cinéma ou de la musique, d’aller bien au delà du contrôle de ce que les utilisateurs font ou feront de leurs contenus… Et là, Linus Torvalds concède que les détenteurs de contenus, comme Disney, verraient leurs capacités de contrôle dangereusement renforcées si les technologies de gestion des droits (DRM) étaient profondément « implémentées » au coeur des systèmes… Mais, dans le même temps, le champion de Linux ne trouve rien à redire à l’encontre des logiciels sécurisés ou ‘fiabilisés’ qui, selon lui, peuvent être justifiés. « Ces deux démarches ne doivent pas être séparées« , estime-t-il.

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