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Linux dans 31% des smartphones d’ici 2012 ?

Pour le cabinet britannique, ABI Research, d’ici 2012 près d’un tiers des smartphones seront équipés d’un OS Linux. Un sacré bond en avant puisque aujourd’hui, le Pingouin n’est présent que dans environ 2% des terminaux mobiles intelligents…, largement distancé par Symbian et Windows Mobile.

L’institut estime que le taux de croissance annuel de l’OS libre dans les smartphones sera de plus de 75% d’ici à 2012, soit plus de 331 millions de ventes cumulées sur cette période.

Le directeur des recherches, Stuart Carlaw explique cet optimisme et l’intérêt grandissant de la profession pour Linux : » les initiatives sérieuses d’Intel et d’Acces montrent le chemin à suivre et la communauté des opérateurs regarde avec une grande attention l’évolution des OS Linux. Ces derniers envisagent sérieusement d’intégrer les distributions mobiles des Linux dans leurs stratégies. Qui plus est, l’essor du haut débit mobile va favoriser l’émergence de combinés Linux. «

Carlaw ajoute : ?Les fabricants de smartphones, dont Nokia et Motorola sont très intéressés par les évolutions des OS Linux et des applications convergentes que supportent ce système. «

Cette étude corrobore une autre analysede Diffusion Group, qui table sur un nouveau partage du marché des OS mobiles en 2010. A cette date, Symbian devrait être dépassé par Windows Mobile de Microsoft et par des OS dérivés de Linux. Toujours selon Diffusion Group, en 2010, Symbian possédera une part de marché de 22%, contre 28% pour Microsoft et 26% pour Linux.

Guerre des brevets : une arme anti-Linux?

Néanmoins, ABI s’interroge sur les récentes déclarations de Microsoft. Redmond estime en effet que Linux dans sa forme générique viole 235 de ses brevets.

Si cette allégation est un jour confirmée par la justice, le développement de smartphones basés sur un OS Linux risque d’être retardé.

Pour Brad Smith, avocat-conseil de Microsoft, le kernel (noyau) de Linux viole au moins 42 brevets et les distributions de l’OS libre utilisent illégalement 65 brevets de l’éditeur. Toujours selon Smith, la suite bureautique open source Open Office utilise illégalement 45 brevets Microsoft, et les solutions d’e-mailing sont également dans la ligne de mire de Redmond avec au moins 15 autres violations de brevets.

Par ailleurs, le développement de Linux dans les mobiles semble prendre plus de temps que prévu. Il y a deux ans déjà, certains observateurs prédisaient un avenir radieux pour l’OS en version nomade. Si les initiatives se multiplient, elles sont encore sans effets réels sur le marché.

En 2005, Motorola a annoncé que la moitié de ses mobiles seront à terme motorisés par un OS dérivé de Linux et de Java. Deux ans plus tard, on est loin du compte. Plus tard, se monte Linux Phone Standards Forum (LIPS). Ses objectifs sont simples : proposer un système d’exploitation et environnement applicatif standard pour téléphones mobiles qui serve d’alternative aux OS de Symbian et Microsoft, et ne nécessite pas de réinventer la roue à chaque nouveau modèle de téléphone. Les premières spécifications ont été livrées en juin dernier.

On peut également évoquer le Mobilinux Open Framework réunissant Montavista et PalmSource et l’open Source Development Lab (OSDL) composé de Palm, Motorola, Siemens et TrollTech.

Enfin, Motorola, NEC, NTT DoCoMo, Panasonic, Samsung et Vodafone se sont ainsi alliés pour proposer et supporter dès la fin 2007 une version globale de Linux pour les téléphones mobiles, les PDA et autres appareils portables.

Il faudra donc attendre de voir si tous ces engagements se concrétisent. Palm devrait ouvrir le feu avec un PDA sous Linux en octobre. Il est vrai que Linux a l’avantage d’être ouvert, donc moins cher à développer, alors que les coûts de développement de nouvelles applications mobiles pour les fabricants de combinés sont de plus en plus élevés. L’adoption massive et rapide de la 3G dont les contenus multimédias seraient mieux adaptés à des combinés motorisés par Linux serait également un accélérateur. Il s’agit également d’attaquer les marchés émergents avec des combinés à prix très serré.

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