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Linux ou Windows ? La Ville de Munich privilégie désormais Microsoft

La municipalité de Munich, qui a souvent servi de symbole d’adoption de Linux face à la prédominance de Windows dans les systèmes d’exploitation, fait machine arrière.

Elle vient d’adopter une enveloppe de 50 millions de dollars pour déployer Windows 10 sur les postes de travail.

Un projet pro-Microsoft qui fait partie d’un chantier IT plus vaste s’élevant à 89 millions d’euros, incluant des frais de formation de 3,1 millions de dollars.

Les lignes de dépenses sont fixées : 14 millions d’euros pour l’équipe en charge du déploiement, 24 millions pour les consultants, 13,4 millions pour les services interne IT, 4,8 millions d’euros pour le hardware et presque 30 millions d’euros pour les licences logicielles.

Le projet Windows devrait démarrer début 2018 pour un déploiement massif en 2020. La fin de la migration devant survenir à l’horizon 2022-2023.

Il reste encore des interrogations sur une éventuelle migration de LibreOffice vers Microsoft Office, en raison des coûts de bascule. Un audit par un cabinet extérieur devrait être réalisé en vue d’une présentation devant le conseil municipal d’ici la fin de l’année.

Un revirement complet par rapport à la feuille de route informatique qui était jusqu’ici privilégiée. Et il s’est confirmé entre fin 2016 et début 2017.

A partir de 2004, la Ville de Munich avait introduit le programme LiMux visant à proposer une version customisée Ubuntu à la moitié du personnel (14 800 employés sur 29 000) et mettre à disposition de la suite bureautique LibreOffice à plus de 15 000 collaborateurs.

Objectif : réduire la dépendance aux technologies Microsoft. Le programme LiMux avait été achevé en 2013. Un « sevrage » de Windows qui avait permis d’économiser 4 millions d’euros en frais de licence, avait déclaré Christian Ude (SPD) en 2012 qui occupait à l’époque les fonctions de maire.

Mais, à la suite d’un changement d’équipe municipale et de coalition politique locale survenue l’année suivante, Windows a repris le dessus sous la houlette du maire sucesseur Dieter Reiter (SPD également).

En guise de réaction, le Free Software Foundation Europe (FSFE) estime que les problèmes rencontrés par la municipalité sont » de nature organisationnelle ».

« Le fait de changer les systèmes d’exploitations ne les résoudront pas », précise l’organisation qui promeut les logiciels libres. Microsoft n’a pas réagi sur le sujet, selon Selon Silicon.co.uk.

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