Pour gérer vos consentements :

Lobe : Microsoft développe son approche no code de l’IA

Un peu plus de deux ans ont passé depuis que Microsoft a mis la main sur Lobe.

Il y a quelques semaines, la firme de Redmond a commencé à constituer un écosystème (dépôt GitHub, communauté Reddit…) autour de l’application dont cette start-up américaine est à l’origine. Une nouvelle étape vient d’être franchie, avec le lancement d’une bêta publique.

Disponible sur Windows et Mac, l’application permet de développer des modèles d’IA sans coder. Elle se limite pour le moment à une discipline : la classification d’images. C’est-à-dire l’attribution d’étiquettes (ou labels) en fonction du contenu. La détection d’objets et la classification de données en tableaux sont sur la feuille de route.

Pour développer un modèle, on commence par importer les images (formats pris en charge : jpeg, png, bitmap et WebP) qui serviront d’exemples. Plusieurs options sont disponibles :

  • Une par une
  • À partir d’un dossier
  • Directement à la webcam (mode rafale possible)
  • Depuis un fichier CSV (via une application additionnelle ou un outil en ligne de commande)

Lobe : le kit d’initiation idéal ?

Lobe détoure automatiquement les images et en crée des variations sur différents paramètres : luminosité, contraste, saturation, rotation, niveau de zoom, etc. C’est ensuite à l’utilisateur d’y associer des labels.

Pour entraîner un modèle, l’application exploite 80 % des images étiquetées. Elle exploite un algorithme différent selon l’option qu’on a retenue au préalable : privilégier la rapidité d’exécution du modèle (auquel cas MobileNetV2 est mis à contribution) ou la précision (ResNet-50).

Les 20 % d’images qui restent permettent de tester le modèle. À partir de là, on peut l’améliorer, y compris en évaluant ses performances « en direct ». Une fois l’objectif atteint, on peut l’exporter aux formats Core ML, TensorFlow ou TensorFlow Lite, ou pour une exploitation en API locale.

Microsoft conseille d’utiliser, pour entraîner les modèles les plus simples, entre 100 et 1 000 images. Et recommande de bien équilibrer les exemples entre les labels, pour éviter tout biais. Tout en précisant que Lobe ne prend pas en charge l’annulation des tâches : faites une copie de votre projet avant toute modification importante, nous avertit-on.

Lobe requiert au minimum un CPU Core i3 avec SSE2 et AVX. L’entraînement sur GPU n’est pas encore disponible.

Illustration principale © Jakub Jirsk – Fotolia

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

12 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

14 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

16 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

16 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

17 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

2 jours ago