Logiciels et services: le Syntec est optimiste pour 2005

Sourires et emphase pour cette réunion semestrielle du Syntec Informatique concernant le secteur des logiciels et services. 2004 : une année de reprise progressive et généralisée : +4%  »

En 2004 (…) ce secteur a bénéficié de la reprise des investissements et affiche un niveau d’activité en croissance de 4%« . Tous les secteurs sont au vert; et les plus fortes croissances ont touché les Télécoms & Medias, les « Utilities » (EDF, SNCF…), le secteur public et le secteur financier. Les prestations en infogérance ont connu une belle progression , à +9%, tandis que les éditeurs de progiciels (-6% en 2003) ont amorcé un rebond plus marqué sur le quatrième trimestre (+1% sur l’année). Le syndicat a constaté en fin d’année la « reprise des projets innovants de transformation des entreprises et d’adaptation aux changements« . Au sein des sociétés de services, l’effet prix facturés sur l’année (-2,5%) a été largement compensé par une légère reprise du recrutement (+1,5%) et une amélioration du taux d’utilisation (+3,5%). A prestations égales, les prix pratiqués en France figurent toujours parmi les plus bas d’Europe; mais le dernier trimestre a été marqué par des hausses ciblées de prix à la commande sur certains domaines ou compétences. Par ailleurs, des axes majeurs se dessinent: – « Gouvernance stratégique » : demande d’accompagnement et de mise en place de solutions métiers afin de mener à bien la « fusion » IT / processus, – Stratégie globale de « sourcing » : à travers les référencements de fournisseurs ou dans le choix entre faire ou faire faire, ou par l’implication des directions des achats. Autre constat: « Au delà de la maîtrise des coûts, les offres axées sur la valeur ajoutée pour les clients se développent fortement : missions d’expertises, de conseil et de solutions métiers sont désormais au c?ur de leur offre. » Et le Syntec appuie ses déclarations sur une étude de PAC (Pierre Audouin Consultants) qui souligne, notamment, la profusion de projets sur la traçabilité (solutions de mobilité et de RFID) et sur la refonte des chaînes d’approvisionnement. Un autre levier de croissance, c’est une plus large ouverture aux PME. Bonnes perspectives pour 2005 Pour 2005 et s’agissant toujours des Logiciels et services, le Syntec prévoit une croissance entre +4 à +6%. « La reprise économique encore limitée mais durable devrait confirmer le mouvement initié en 2004 » Les recrutements se confirment: pour 2005, la branche Logiciels et services prévoit une augmentation brute de 30.000 emplois (contre 20.000 en 2004, ce qui correspondait à +5.000 créations de postes en net). En conclusion, les logiciels et les services s’affirment comme l’un des rares secteurs à disposer d’un potentiel de croissance élevée dans les prochaines années. Et 2005 sera l’année du conseil, de l’infogérance et de l’édition. En débat: la brevetabilité des logiciels, et autres sujets

Lors du débat avec la presse, fut posée la question de la brevetabilité des logiciels. On peut imaginer qu’il existe des sensibilités différentes au sein du Syntec, sur ce sujet  »

Exact« , a répondu Gérard Claverie, vice-président de Syntec informatique. « Il existe des divergences, c’est clair. Le sujet est en train d’être relancé à Bruxelles. La question de fond, c’est que les critères ont été établis dans un contexte économique et industriel qui a beaucoup changé. Il faut sans doute revoir ces critères. Et il serait sain que ce dossier rebondisse« . C’est la commission de travail juridique qui suit ce dossier au Syntec. La directive européenne sur les services (dite « Bolkestein »)-retirée à la demande de la France- a également été évoquée: elle soulevait au moins « deux points délicats d’interprétation » concernant le statut des personnels détachés dans un pays membre (respect ou non de la législation du pays d’accueil).