Pour gérer vos consentements :

Le low code : nouvelle menace sur les prérogatives du DSI

Après le BYOD, le Cloud, les DSI vont devoir faire face à un autre phénomène encore balbutiant mais promis à un grand avenir : le low code. Ce concept vise à proposer des plateformes capables de développer des applications très simplement. L’objectif étant que n’importe quel utilisateur puisse créer son application sans connaissances en développement.

Parmi ces plateformes, on peut citer Salesforce Lightning, Microsoft PowerApps, Zoho Creator ou Appian. Gartner prévoit qu’en 2020, un peu moins de la moitié des applications métiers sera élaborée via ce type de plateformes. Leur force ? Pouvoir agréger des programmes existants. Et les entreprises commencent à s’appuyer sur cette approche low code. Le cas Uber en est un révélateur. Son application se base sur plusieurs programmes dont le stockage Cloud de Box, la cartographie de Google, les services de paiement de Braintree, les solutions de messagerie Twilio et SenGrid.

Sécurité des données : une priorité

Mais, derrière cette facilité de développement, les responsables informatiques des entreprises s’interrogent, voire s’inquiètent de l’essor du low code. Selon une étude menée par Appian, une des plateformes de low code, plus de deux tiers des 500 DSI interrogés estiment que cette approche pose des problèmes de sécurité et d’intégrité. Pour 73% d’entre eux, la préoccupation majeure réside dans l’utilisation de mauvaises données (commerciales ou financières) pour réaliser des applications métiers.

Ces erreurs pourraient avoir un impact négatif sur le business des entreprises, explique Appian. Une crainte bien réelle et même vécue par 69% des répondants ayant déjà eu des cas d’applications basées sur du low code. Les DSI restent également inquiets des risques de vol de données en raison des vulnérabilités potentielles des plateformes.

Contrôle et intégration des données

Autre angoisse des responsables IT, l’intégration des données. Près de 6 DSI sur 10 (58%) se posent la question de cette bonne intégration. Au cœur du débat, il y a surtout la problématique du contrôle de la DSI sur ce qui s’apparente à du Shadow IT. On ne s’étonnera donc pas, dans le sondage, de voir apparaître plusieurs sujets autour de la gouvernance, de la supervision et de la bonne entente entre la DSI et les divisions métiers sur l’intégration des données.

Ces questionnements ne sont pas si anodins, car le risque de pénurie de développeurs qualifiés est réel dans les prochaines années. Un manque de compétences qui profiterait au développement des plateformes de low code. Logique donc de voir Appian tenter de rassurer ses futurs clients.

A lire aussi :

Google intègre une solution de programmation low-code dans sa G Suite

L’IA DeepCoder est capable d’écrire son propre code

Crédit Photo : Smeisatch-Shutterstock

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

11 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

13 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

15 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

15 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

16 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

1 jour ago