Pour gérer vos consentements :

Mandriva à quelques jours de la banqueroute

Fin de parcours programmé pour Mandriva. L’entreprise, aujourd’hui plus russe que française, est en nette difficulté. Selon nos confrères d’OStatic, l’éditeur serait en effet moribond et pourrait fermer ses portes le 16 janvier prochain.

En cause, le refus opposé par le porteur de parts LinLux (42 % du capital de Mandriva), qui ne souhaite pas que de nouveaux fonds soient injectés dans la société. Les investisseurs russes seraient toutefois prêts à assurer cet apport. Pas de problème donc ? Pas si sûr.

Ma distribution ne sera pas russe

Depuis son redémarrage courant 2010, Mandriva n’a pas su regagner le cœur des utilisateurs, entreprises et administrations européennes. C’est en fait au Brésil et en Russie que la société a concentré l’essentiel de ses efforts.

L’arrivée du partenaire russe s’est accompagnée de celle de nouveaux fonds, participant ainsi au développement de l’éditeur, tout en l’éloignant toujours plus de son identité française. Et c’est bien là que le bât blesse, certains (LinLux) ne voulant pas voir leur participation au sein de la société se trouver diluée. Et à juste raison, comme nous allons l’expliquer.

Une tentative de prise de contrôle

Deux offres ont été émises aux actionnaires principaux que sont LinLux (France) et Townarea Trading & Investments (Russie). Première solution : ils se partagent les 4 millions de l’apport de capital… et la réduction de capital concomitante de 6,3 millions d’euros. Une opération qui semble visiblement difficile à avaler pour LinLux.

Une autre alternative est proposée : un seul des actionnaires assure l’apport de fonds (il en tirera alors tous les bénéfices), tandis que les deux se partageront la réduction de capital. Sachant que le capital de Mandriva est aujourd’hui d’environ 3,6 millions d’euros, le résultat est sans appel.

Si les 4 millions d’euros d’augmentation de capital sont pris en charge uniquement par l’investisseur russe, la participation de LinLux se retrouvera diluée. Selon nos calculs, elle passera ainsi à 19,8 %, ce qui fera perdre à l’actionnaire français sa minorité de blocage. L’investisseur russe aura alors les coudées franches.

Crédit photo : © Shoot4u – Fotolia.com

Recent Posts

Le Réseau interministériel de l’État, sujet à dépendance

La Cour des comptes appelle à formaliser et à professionnaliser certains aspects du RIE, tout…

11 heures ago

Etalab en position de faiblesse au sein de la Dinum

La Cour des comptes attire l'attention sur le risque d'affaiblissement d'Etalab, privé, ces dernières années,…

13 heures ago

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

15 heures ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

1 jour ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

2 jours ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

2 jours ago