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Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, a-t-il des ambitions politiques ?

Le fondateur et dirigeant de Facebook, Mark Zuckerberg, a réfléchi à la possibilité de travailler, un temps, au sein de l’administration américaine, tout en conservant le contrôle du réseau social, selon des documents révélés dans une affaire opposant le CEO à des actionnaires minoritaires, rapporte Bloomberg. Les plaignants s’estiment floués par le comité d’investisseurs chargés de les représenter.

Leur recours collectif a été déposé fin avril. Les documents incluent des échanges entre Mark Zuckerberg et des membres du conseil d’administration de Facebook. L’un d’entre-eux, l’investisseur Marc Andreessen, a envoyé un SMS au dirigeant en mars dernier. Dans ce message, qui fait partie des pièces du dossier, le capital-risqueur indiquait que « le plus gros problème » était de présenter ce projet de mission « sans que les actionnaires prennent peur que tu te détaches » de l’entreprise.

Conflit d’intérêt ?

Un autre administrateur de Facebook et ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, Erskine Bowles, s’inquiétait. Selon lui, vouloir travailler au sein du gouvernement US pendant deux ans, sans perdre le contrôle de Facebook, semblait peu conciliable. « Il pense qu’une mission au sein du gouvernement t’obligerait à renoncer au contrôle de Facebook de toute manière, et que ce serait sujet à discussion », a souligné Marc Andreessen dans un message consulté par  le Guardian. Justement, a ajouté Andreessen à l’attention de Zuckerberg, « cela ne posera probablement jamais problème ».

Mark Zuckerberg, qui prévoit de céder au cours de sa vie 99 % des actions Facebook qu’il détient pour financer sa fondation (Chan Zuckerberg Initiative), a donc proposé de modifier la structure du capital de Facebook. Et ce à travers le lancement d’une troisième classe d’actions dépourvues de droit de vote.  C’est la possibilité pour lui de conserver le contrôle de l’entreprise.

Le comité spécial formé à l’initiative du board de Facebook pour réprésenter les actionnaires, a accepté le plan de Zuckerberg au printemps dernier. Or les plaignants prétendent qu’un des membres du comité, Marc Andreessen, était davantage prêt à conseiller Mark Zuckerberg qu’à représenter les actionnaires et défendre leurs intérêts. Selon leurs avocats, le pouvoir de vote des actionnaires a été dilué dans le but de donner à Zuckerberg le « contrôle éternel » de l’entreprise.

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