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Microsoft Imagine Cup : l’Égypte reçoit les futurs talents du logiciel

Le Caire. – L’hôtel Intercontinental, sur les bords du Nil, accueille un étrange groupe d’individus : 64 équipes d’informaticiens-étudiants, stressés comme à la veille d’un examen. Chacune de ces équipes présente au jury un projet repensé, affiné depuis des mois avec l’espoir de devenir lauréate d’Imagine Cup 2009.

Ici, les fins d’après-midi et les soirées sont décontractées, cosmopolites à souhait, autour de la piscine comme au bar… Pourtant, ces étudiants « sélects », une centaine, ne sont pas en vacances, même si chacun profite du site et de ses agréments. En effet, les enjeux sont importants. Chacun a bien conscience que toute distinction liée à cette compétition viendrait joliment orner un CV.

Au fait, pourquoi Microsoft anime cette aventure chaque année ? Quelles spécificités présente cette cuvée 2009 ? Entretien avec Vincent Bouatou, responsable des relations avec l’enseignement supérieur chez Microsoft France

Pourquoi Microsoft organise-t-elle cette manifestation internationale annuelle ? Avec Imagine Cup, Microsoft souhaite amener les étudiants de l’enseignement supérieur à intégrer l’écosystème du développement de logiciels. L’objectif consiste à démontrer qu’avec des logiciels, il est possible d’apporter des réponses aux problématiques de la société, et qu’ils sont en mesure de les réaliser. Nous souhaitons enrayer le déclin des étudiants, moins enthousiasmés par le secteur des logiciels.

Dans des régions comme l’Inde, la Chine et l’Amérique latine, les étudiants se tournent massivement vers le logiciel, tandis que les pays industrialisés enregistrent une tendance inverse. Jusqu’à fin 2008, les étudiants de ces pays ont préféré opter pour la finance, le commerce ou le droit. Toutefois, la crise actuelle et la réaffirmation de certaines valeurs devraient bousculer les choses.

Quel était le thème de cette année ? Et combien d’étudiants se sont-ils inscrits ? Imagine Cup 2009, septième édition de ce concours international, proposait une thématique élargie aux objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies. [NDLR : les grands problèmes du monde : réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, réduction de la mortalité infantile, arrêt de la progression du sida, éducation primaire universelle, etc.]. Ce concours enregistrait l’inscription de 15 000 étudiants en 2003, contre 300 000 en 2009 dans plus de 120 pays. Quelques milliers de dossiers sont sélectionnés dans tous les pays lors du premier tour. Puis, seules quelques dizaines d’entre eux participeront à la finale, 128 cette année. Alors, les intéressés effectuent des démonstrations et répondent aux questions de leurs jurys. Cette finale se déroule sur plusieurs jours dans un pays d’accueil différent chaque année. Après la Corée en 2007, la France en 2008 et l’Égypte en 2009, l’édition 2010 aura lieu en Pologne.

Quels sont les pays le plus dynamiques? Quelle place y occupe la France ?

La Chine, le Brésil et l’Inde se sont montrés très actifs cette année, avec de nombreux projets très intéressants. Puis, en nombre d’étudiants impliqués, suivent les États-Unis et la France.

Pour le concours Software design, les pays ne peuvent sélectionner qu’un seul projet disputant la finale, tandis que les 8 autres disciplines sont plus ouvertes. La France conserve encore la tête des médaillés avec 13 médailles obtenues fin 2008, suivie par la Chine et la Pologne, à égalité avec 10 médailles.

Que gagnent les vainqueurs ? Qui finance tout cela ? Et Microsoft n’en profite-t-elle pas pour propager ses technologies ou embaucher ? On compte trois finalistes par catégorie qui empocheront dans l’ordre d’arrivée et en chèque : 25.000, 10.000 et 5.000 US dollars pour les équipes, et 8.000, 4.000 et 3.000 dollars pour les participants individuels. Au total, une dotation de 250.000 dollars.

La manifestation est financée par Microsoft, des sponsors et des partenaires. Bien entendu, les étudiants ne sont soumis à aucune exigence informatique ou technologique et peuvent sans problème utiliser des technologies non-Microsoft.

D’ailleurs, un prix récompense même l’interopérabilité entre technologies non Microsoft. Logique, puisqu’aujourd’hui 80 % des développements recourent à différentes technologies.

Il ne s’agit pas non plus d’une opération de recrutement pour Microsoft ou ses partenaires et sponsors, mais bien d’un concours international ouvert, au cours duquel nous souhaitons enrichir l’écosystème logiciel de nouveaux talents prometteurs. C’est une excellente opportunité pour les étudiants de participer à une aventure proche de leurs futures préoccupations professionnelles et sociales, et même une occasion de promotion sociale dans de nombreux pays.

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