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Mobiles: Nokia ne sera pas majoritaire dans Symbian

Discrètement, une guerre fait rage dans le marché hyper stratégique des systèmes d’exploitation pour téléphones mobiles. Depuis plusieurs mois, le consortium Symbian est au centre de nombreux tourments suite à la volonté de Nokia d’en prendre le contrôle.

Symbian est détenu par Nokia, le britannique Psion, la coentreprise Sony Ericsson, l’allemand Siemens, le coréen Samsung et le japonais Matsushita, qui possède la marque Panasonic. Le logiciel développé par Symbian équipe la grande majorité des mobiles intelligents ou « smartphones », loin devant Windows Mobile, PalmOS ou encore Linux. Dans le monde entier, Symbian revendique plus de 6,67 millions de combinés équipés en 2003. Et ces combinés devraient représenter 25% des ventes d’ici quatre ans, notamment grâce à la 3G. Rappel des faits. En février dernier, Psion annonce son intention de vendre ses parts dans Symbian au profit de Nokia pour environ 250 millions de dollars. Grâce à ce rachat d’actions, Nokia, déjà actionnaire majoritaire, aurait pris le contrôle total de Symbian avec une participation de 63,3% (Psion disposait d’une part de 31,1%). Mais les autres membres de Symbian ne l’entendent pas de cette oreille et envisagent de faire jouer leur droit de préemption pour monter eux aussi au capital. En mars, Rudi Lamprecht, patron de la division ICM de Siemens déclarait: « On n’apprécierait pas de voir Nokia passer à plus de 60%. Nous croyons en une répartition plus équitable ». Pour les fabricants, il s’agit d’éviter que le monde des OS pour mobiles se divise en deux camps, avec d’un côté Symbian qui serait une simple filiale de Nokia, et de l’autre, Microsoft qui avance de plus en plus ses pions sur ce marché. Les concurrents de Nokia ont également souligné leurs craintes de devenir trop dépendants, pour leurs besoins en logiciels, du premier fabricant mondial de téléphones mobiles. Le contraire de l’objectif affiché au départ par Symbian… Une situation qui n’arrivera pas. Aujourd’hui, les autres membres du consortium sont montés dans le capital de Symbian pour éviter une prise de contrôle de Nokia qui conserve désormais 49,7% du capital. « En tant que fondateurs de Symbian, nous sommes heureux que l’indépendance future de Symbian ait pu être assurée par une large participation des actionnaires en place lors du tour des droits de préemption, par la décision de nommer un président indépendant non exécutif et par une substantielle levée de capitaux », a dit Karl Henrik Sundström, directeur financier d’Ericsson. Il faut dire que Nokia a changé de discours en invitant les autres actionnaires à racheter des fractions de la participation de Psion proportionnelles à leur propre participation actuelle. Mais il a prévenu que le prix qu’ils paieraient serait fixé en fonction du cours actuel, sans décote. Le prix de l’indépendance pour les autres membres de l’association.

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