Motorola délocalise encore

Le deuxième fabricant mondial de mobiles quitte Singapour, Hong Kong et Taiwan pour aller en Inde et en Chine où les salaires sont, encore, moins chers

La course à la réduction des coûts ne s’arrêtera-t-elle donc jamais? On savait que les entreprises quittaient l’Europe pour installer leurs unités de production en Asie. Mais ici aussi, la bataille sur les salaires fait rage.

Ainsi, le deuxième fabricant mondial de mobiles, l’américain Motorola annonce son intention de fermer ses unités de conception de semi-conducteurs implantées à Singapour, à Hong Kong et à Taiwan pour les transférer en Inde et en Chine. L’explication est simple: un ouvrier d’usine gagne en moyenne environ 7,14 dollars américains de l’heure à Singapour, contre 53 cents seulement en Chine, selon une étude publiée l’an dernier par l’Economic Review Committee. Singapour, Hong Kong et Taiwan ne sont donc plus assez compétitifs pour les groupes mondiaux. Conséquence, ces pays qui accueillaient en masse les délocalisations subissent à leur tour par des pertes d’emplois dues à des transferts d’activité vers d’autres pays offrant des coûts de production plus faibles encore. Jusqu’au moment où ils seront considérés comme trop chers…