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Quels sont les meilleurs créneaux horaires pour se rendre à l’aéroport international Ninoy Aquino de Manille pendant les fêtes de fin d’année ? Dans quelle mesure des opérations de maintenance sur le métro de Washington sont-elles susceptibles de perturber le trafic en surface ? De combien les temps de trajet augmentent-ils entre les heures creuses et les heures de pointe à Sydney ?

Autant de questions sur lesquelles Uber s’est penché en ouvrant une partie de ses données à des partenaires. Cette démarche « Open Data » fait écho à celle de Waze. La société d’origine israélienne, qui évolue depuis 2013 dans le giron de Google, a mis en place, il y a près d’un an, un SDK « Transport ». Celui-ci permet aux développeurs d’intégrer, dans leurs applications, des fonctionnalités basées sur des données de trafic en temps réel.

Du côté d’Uber, on n’en est pas encore à ce stade, même si une réflexion « a été enclenchée » concernant la mise à disposition d’une API. L’heure est à la publication, sous licence Creative Commons non commerciale, de données téléchargeables « en brut » ou modélisées.

Dans un premier temps, seules les organisations qui en auront fait la demande pourront accéder à ces informations. La disponibilité générale est envisagée « dans quelques mois ». Avec, d’ici là, l’ajout de « dizaines de villes » sur les 450 qu’Uber dit couvrir dans le monde avec son app de mise en relation pour le transport de personnes. Le service débute avec Boston, Manille, Sydney et Washington.

Movement pour amadouer les villes contestataires

Une rubrique « Movement » a été ouverte pour l’occasion sur le site Web d’Uber. Qui affirme « garantir le respect de la vie privée » en ne publiant de données qu’en nombre suffisant, afin de s’assurer qu’il ne soit pas possible d’identifier les utilisateurs.

Comment interpréter une telle initiative, alors qu’Uber est précisément en contentieux avec certaines municipalités sur la question de l’ouverture des données – par exemple à New York, qui lui réclame des éléments sur la localisation et le temps de travail des chauffeurs ?

Dans le discours officiel, il s’agit de servir « un intérêt public ». D’après le Washington Post, il faut effectivement y voir une volonté d’aiguiller les autorités organisatrices des transports urbains dans leurs décisions… mais surtout les bénéfices que la réorganisation des réseaux routiers suppose pour Uber en matière d’efficacité de ses chauffeurs.

L’investiture de Donald Trump le 20 janvier à la Maison Blanche constituera un premier test pour la ville de Washington, avec laquelle Uber déclare travailler depuis plusieurs mois, précise ITespresso. Il s’agira, à plus long terme, de déterminer – puis d’anticiper – l’impact de tels événements ponctuels sur le trafic dans l’agglomération.

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Photo credit: tokyoform via Visualhunt / CC BY-NC-ND

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