L’hégémonie d’Apple sur le marché des plates-formes d’applications en ligne agace. Et pour cause. Démocratisé avec le succès de l’iPhone, l’App Store compte 140 000 applications (à fin janvier) gratuites ou payantes qui comptabilisent plus de 3 milliards de téléchargements en 18 mois. Apple, qui prélève un pourcentage (30% environ) sur chaque application payante achetée, reste discret sur les revenus de son service. Mais il semble des plus florissant.
Dans tous les cas, le marché des applications vendues en ligne est jugé prometteur. A tel point que les principaux éditeurs, constructeurs, voire opérateurs, lancent leur propre solution : Google (avec Android Market et ses 16 000 applications ), RIM/BlackBerry ( App World ), Microsoft ( Windows Mobile Marketplace ), Nokia ( Ovi Store ), Palm ( App Catalog ) ou encore (Orange Applications Store ). L’analyste Gartner estime de son côté à plus de 6 milliards de dollars le marché des applications en ligne pour 2010.
Un marché qui attire les convoitises et pousse la concurrence à s’organiser. Ainsi, la GSMA (GSM Association, le consortium des acteurs de l’industrie des télécoms mobiles) a annoncé la création d’une alliance de 24 opérateurs*. Celle-ci, baptisée Wholesale Applications Community ( WAC ), se donne pour objectif de mettre en place une plate-forme ouverte à tout utilisateur de smartphone. Une sérieuse concurrence pour l’App Store mais aussi pour les vitrines de ses concurrents. L’ensemble des opérateurs de la WAC touchent pas moins de 3 milliards de clients dans le monde.
La WAC a déjà reçu le soutient de trois constructeurs de terminaux mobiles de poids : LG Electronics, Samsung et Sony Ericsson. Il en faudra d’autres pour attirer massivement les développeurs et faire de la nouvelle plate-forme un contrepoids crédible sur le marché. « Attirer et retenir les développeurs est vital pour le succès de toute plate-forme d’applications, souligne Jonathan Arber, analyste pour IDC. Toutefois, les développeurs d’applications mobiles font actuellement face à un niveau élevé de fragmentation de l’industrie […] Les développeurs veulent rencontrer le plus grand marché potentiel, de manière aussi efficace et indolore que possible, et les applications de WAC peuvent répondre à ces critères. »
La WAC devra cependant réussir à unifier l’ensemble des technologies déployées par ses membres afin de créer un seul point d’entrée pour les développeurs. L’alliance prévoit notamment de réunir les technologies d’environnement d’exécution d’applications mobiles JIL et BONDI derrière un unique standard d’ici 12 mois. De plus, la WAC entend travailler avec le W3C (l’organisme chargé des standards du web) pour définir une compatibilité commune avec les différentes plates-formes mobiles du marché et, plus tard, dans la convergence fixe-mobile.
Si l’initiative de la WAC est louable, elle sera difficile à mettre en œuvre au vu du nombre d’intervenants et des intérêts parfois contradictoires. En 2004, huit opérateurs créaient l’OMTP (Open Mobile Terminal Platform) dans le même esprit de créer une plate-forme unique. Une initiative restée lettre morte à ce jour.
* América Móvil, AT&T, Bharti Airtel, China Mobile, China Unicom, Deutsche Telekom, KT, mobilkom austria group, MTN Group, NTT DoCoMo, Orange, Orascom Telecom, Softbank Mobile, Telecom Italia, Telefónica, Telenor Group, TeliaSonera, SingTel, SK Telecom, Sprint, Verizon Wireless, VimpelCom, Vodafone et Wind.
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