Un vieux serpent de mer (de plus) refait surface dans le cadre de la campagne pour la présidentielle 2012 : la taxation des grands groupes du Net, comme Google, Facebook ou Amazon.
Ces derniers sont pointés du doigt par Nicolas Sarkozy en raison de leur contribution fiscale jugée insuffisante au budget de l’État, explique ITespresso.fr. Pourtant, Google a fourni un effort conséquent en installant en France le siège du groupe Internet couvrant la zone Europe du Sud, de l’Est, Moyen-Orient et Afrique (SEEMEA).
« Les géants du Net devront, au-delà de leur contribution au financement de la création et des réseaux, acquitter un impôt représentatif de leurs activités dans notre pays, déclare Nicolas Sarkozy. Il n’est pas admissible qu’ils réalisent un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros en France sans contribuer à l’impôt. »
Il avance deux pistes au niveau européen et français : une taxe sur la publicité en ligne et l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
L’équipe de François Hollande n’a pas tardé à réagir, en dénonçant le double visage de Nicolas Sarkozy, « celui des paroles et celui des actes ».
Fleur Pellerin, en charge des questions sur l’économie et la société numérique pour le candidat PS à l’élection présidentielle, considère que le Président Sarkozy a raté le coche au Parlement avec la « taxe Google » sur l’achat d’espace publicitaire en ligne (finalement abandonné). Elle enfonce le clou : « Espère-t-il faire oublier qu’il n’a jamais mis à l’agenda européen la question de la fiscalité sur Internet – et notamment les questions cruciales de la TVA et l’impôt sur les sociétés, préférant organiser un e-G8 bling-bling ? »
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