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Novell et Linux : bilan et explications

L’acquisition de l’allemand SuSE Linux par Novell et les difficiles débuts de l’éditeur de Netware dans le monde du libre ont soulevé de nombreuses questions. Nous avons fait le point avec Ed Anderson, vice-président Linux et plate-forme services de Novell, à l’occasion de son passage à Paris.

« Notre focus sur les clients réseaux nous a porté à proposer plus de support sur les solutions professionnelles et sur la sécurité. Nous avons pris conscience de la demande liée à l’open-source, mais l’offre était basée sur un code commun« . « L’apport de Novell avec le rachat de SuSE a porté surtout sur la sécurité et le testing. Notre offre est de classe entreprise. Pour nos clients Netware, nos clients anciens, notre message est de continuer sur une plate-forme ouverte, une plate-forme qui associe open-source et Netware« . L’une des faiblesses de SuSE portait sur la faiblesse de son écho système. Qu’en est-il aujourd’hui ? « Nous voulons combiner les modèles de licences, positionner Netware sur le vertical et les services transversaux avec Linux. Lors de l’acquisition de SuSE, il n’y avait que 45 applications supportées. Aujourd’hui, 865 applications sont certifiées. Même SAP et Siebel sont supportés par SuSE« . ‘The gap is closed‘ Une question reste cependant en suspend, le retour sur le modèle économique ? « Nos revenus restent identiques« . Constats d’échec ? Pour Ed Anderson, il s’agit plutôt de la fin d’une période et d’une étape de transition. « Nous sommes dans une période de transition vers les services. C’est une évolution culturelle dans notre relation avec nos clients, une évolution de la licence vers le service« . Et si nous évoquions la relation de Novell avec IBM ? « IBM est un partenaire spécial et stratégique. Il a investi 50 millions de dollars dans Novell lors de l’acquisition de SuSE. Il nous accompagne sur nos projets de certification et sur le portage des applications. En contre partie, nous supportons toutes ses architectures : Intel, AMD, Power et zSeries« . « Avec IBM, c’est le modèle OEM qui s’applique. Et c’est aussi le support d’IBM sur les applications WebSphere et DB2, associées à Linux« . Le support, le maître mot de la stratégie de Novell. « Pour le support du hardware, nous profitons de la participation de la communauté open-source. Même lorsque nous rencontrons des problèmes propriétaires. Là aussi, la communauté a son rôle à jouer, et nous y travaillons, même avec Red Hat« . « Notre plate-forme de services répond aux attentes de nos clients, qui veulent un support complet. Nous supportons les ‘stacks’ des infrastructures : middleware, database, directory, sécurité, JBoss, MySQl, Open LDAP, etc. Nous proposons des outils de gestion des ‘stacks’ afin de supporter tous les composants« . En pleine mutation, Novell élargit son offre Linux et s’engage sur le support et les services. L’éditeur a choisi son camp, celui de l’open-source professionnel et sécurisé. Mais que de chemin il reste à parcourir avant que la division Linux et Open-source deviennent le premier pôle économique du groupe !

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