Les chiffres de l’emploi et du chômage IT en France ont été précisés mercredi 27 novembre lors de la conférence semestrielle de Syntec Numérique, syndicat des éditeurs et SSII (ou ESN selon la terminologie que tente d’imposer l’organisation) .
Selon Pôle emploi, la France comptait fin septembre 33 900 demandeurs d’emploi de catégorie A associés à l’activité (code Rome) « systèmes d’information et télécoms » (+3,3% sur un mois). Ils ne représentent par conséquent qu’une partie des chômeurs de la filière.
Toutes catégories confondues, le pays abritait 76 744 demandeurs en informatique-télécoms fin septembre, dont 52 273 pour la seule catégorie A, selon d’autres chiffres de la direction des études de Pôle-Emploi, dont le Munci, une organisation de salariés du secteur, s’est fait l’écho.
Sur la base de ces chiffres, l’association professionnelle d’informaticiens évalue le taux de demandeurs d’emploi dans les métiers IT entre 8,7% (inscrits en catégorie A, au sens du BIT) et 12,8% (toutes catégories confondues), sur une base d’environ 600 000 informaticiens en France, fin septembre (les chiffres d’octobre paraîtront demain, jeudi 28 novembre).
Le chômage dans la filière a donc retrouvé des niveaux records. Malgré tout, le secteur reste créateur d’emplois, selon la chambre patronale Syntec Numérique.
Syntec Numérique, avec le concours du cabinet BIPE, estime en effet que le numérique en France est à l’origine de la création nette moyenne de 10 000 emplois par an depuis 20 ans, dont 93,4% en CDI. Par ailleurs, avec 67% de cadres et une rémunération brute moyenne de 46 500 euros par an, la filière demeure l’un des principaux moteurs de l’emploi cadre.
Un bémol ? Les femmes sont très minoritaires dans le numérique (27,4%) et les « seniors » (22,4% de plus de 45 ans) y sont moins représentés que sur l’ensemble du marché du travail (40%). Quant aux moins de 30 ans, ils constituent 27,5% des effectifs.
En termes d’activité, Syntec Numérique table sur une diminution de la pression sur les prix, un retour progressif à l’équilibre des commandes et à la confiance des donneurs d’ordre en 2014. Dans ce contexte, le marché devrait enregistrer cette année une légère croissance de 1% (+2% pour les éditeurs de logiciels), après avoir reculé de 0,3% en 2013.
La croissance sera portée par l’accélération des usages numériques dans tous les secteurs, dont le public (modernisation de l’État, villes intelligentes, eSanté), et par « la transformation numérique de toutes nos entreprises », a souligné Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique.
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