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Observatoire du Cobol 2013 : le Cobol affiche sa dynamique

Nous avons récemment fait le point avec Patrick Rataud (notre photo), directeur général de la région Gallia (France et Benelux) et Maghreb de Micro Focus, sur la seconde édition de l’Observatoire du Cobol opéré par la société.

Un premier point est tout d’abord confirmé : le dynamisme du secteur (que nous avions déjà relevé lors de la première édition de l’étude, voir « Micro Focus : “Le Cobol est d’actualité, fiable et indispensable” »). Ce langage de programmation est ainsi encore largement utilisé, en particulier chez les grands comptes et dans le secteur de la banque/assurance (suivi par les SSII).

Le profil des utilisateurs reste dans la moyenne : un tiers (31%) de moins de 40 ans, un gros tiers (41%) entre 40 ans et 49 ans et le reste (28%) au-delà de 50 ans. « C’est une pyramide des âges assez classique, indique notre interlocuteur. Le remplacement des anciennes générations est en train de s’opérer chez les clients finaux. »

Autres chiffres, 38,7% des répondants estiment que leurs applications Cobol sont très stratégiques et 29,4%, assez stratégiques. 59,8% des applications sont en production et maintenues.

La sous-traitance monte en puissance

Patrick Rataud dénote toutefois une tendance à la montée de la sous-traitance. Un phénomène qui peut s’expliquer de plusieurs façons. Tout d’abord par les difficultés liées au remplacement des anciennes générations de ‘cobolistes’ (même si le mouvement semble en bonne voie).

Mais aussi à cause de problèmes de coût de maintenance, en particulier ceux liés à la gestion des applications créées avec des AGL (ateliers de génie logiciel).

« 19,6% utilisent un générateur de code Cobol. Pacbase truste 60,4% de ce marché, qui couvre quelques centaines de clients. Toutefois, c’est une technologie condamnée. L’investissement à court terme est indispensable pour maintenir les applications ultra-critiques créées avec cet environnement, mais il est à perte à moyen terme. »

D’où le recours à la sous-traitance pour maintenir ces applications critiques, dont l’avenir est fermé. Et de souligner que, criticité oblige, c’est de la sous-traitance locale qui est privilégiée (78,9%). « Ceci a un impact important en matière d’emploi », précise Patrick Rataud.

Les écoles doivent s’adapter… et contextualiser

Ce point positif fait toutefois plus que jamais ressortir la nécessité de former des programmeurs Cobol en France. Les écoles d’informatique sont trop centrées sur quelques technologies (C/C++, Java, .NET), au détriment d’autres marchés pourtant bien vivants (Cobol, Fortran, Ada, etc.).

En France, seulement 2,3% des 235 établissements d’enseignement supérieur dédiés à la programmation forment leurs étudiants au Cobol (les IUT de Limoges, Nancy, Paris V et Rodez), nous précise Micro Focus.

« Les écoles ne sont pas assez à l’écoute, regrette Patrick Rataud. Heureusement, la facilité de transfert des compétences Cobol est reconnue. Les écoles d’informatique devraient toutefois plus s’axer sur la pratique des disciplines replacées dans le contexte. »

Le plus important n’est pas en effet d’apprendre le C ou Java (tous les langages se ressemblent peu ou prou), mais de former les élèves au développement “réel”, c’est-à-dire prenant en compte tous les paramètres de l’environnement visé.

Pour Cobol, il faut donc prendre en compte le langage de programmation lui-même, mais aussi l’environnement de développement (Eclipse en général) et la cible des déploiements (la plupart du temps des mainframes).


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