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OCZ mise en faillite : de la DRAM au drame

En délicatesse avec ses créanciers depuis le début de l’année, OCZ Technology a finalement dû se résoudre à engager une procédure de mise en faillite.

Le constructeur de SSD basé à Sunnyvale en Californie s’était tourné vers Hercules Technology Growth Capital en mars 2013. La société financière avait alors concédé un crédit de 30 millions de dollars à OCZ.

A ce moment, Ralph Schmitt, le Pdg d’OCZ Technology, se voulait confiant et rassurant : « Je suis satisfait des améliorations opérationnelles que notre équipe déploie tout en continuant à bâtir une société OCZ rentable qui est concentrée sur la conception innovante, et sur les solides solutions de stockage SSD les plus évoluées à l’intention de nos clients. »

Le prêt accordé et négocié avec intérêts de 15% a permis à OCZ de payer ses dettes contractées auprès des banques Silicon Valley Bank et Wells Fargo.

Négociations avec Toshiba

Mais, cette bouffée d’oxygène n’aura été que de courte durée. Le prêt négocié avec Hercules a fait entrer ce dernier dans le capital (avec 688 073 actions) de la société (une des clauses de l’accord) et le fonds n’a guère laissé de répit à OCZ pour se refaire une santé.

Une santé qui s’était largement détériorée au second trimestre 2013. Si le chiffre d’affaires d’OCZ était de 88,8 millions de dollars au deuxième trimestre 2012, il s’est effondré à 33,5 millions de dollars au second trimestre 2013.

Les comptes bancaires du groupe ont été saisis le 25 novembre 2013 par Hercules. Ce dernier tente de récupérer ses créances et négocie actuellement la vente de la totalité des actifs d’OCZ à Toshiba qui se dit également prêt à faire l’acquisition de la propriété intellectuelle du constructeur de SSD en faillite.

Le constructeur américain avait mis un premier pied dans le marché de la mémoire en 2000 avec la DRAM. Un marché qui a connu des turbulences ces dernières années tant et si bien qu’OCZ a abandonné la DRAM en mars 2011 afin de concentrer ses efforts sur le marché porteur de la mémoire flash (avec des SSD, mais aussi des cartes mémoires avec interface PCI-Express destinées aux professionnels), tout en continuant à produire des alimentations électriques.

Pour accroître sa présence sur ce marché, OCZ avait fait l’acquisition d’Indilinx pour 32 millions de dollars en mars 2011.

OCZ peut se targuer de proposer des SSD de haute volée, notamment dans le haut de gamme avec récemment le lancement du SSD Vector 150 qui allie performances et endurance. Mais, cela n’aura pas suffi à maintenir la société à flot.

Crédit photo @OCZ


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