L’offre hostile de rachat de Gemalto sur Wavecom prend des allures de règlement de compte. Chacun y va de sa déclaration assassine. Dernier épisode en date, l’attaque en piquée d’Olivier Piou, patron de Gemalto, contre la direction de Wavecom.
« J’aurais pu le baisser(le montant de l’offre, NDLR)avec les résultats catastrophiques du troisième trimestre (de Wavecom) et j’aurais pu le baisser avec la baisse de la Bourse », a-t-il déclaré face aux refus répétés du conseil d’administration de Wavecom. Et de s’interroger sur la capacité de la cible à conserver et à développer son rôle d’acteur sur le marché du M2M (Machine to Machine), spécialitée de Wavecom.
Ce dernier n’a pas tardé à répliquer en s’étonnant des commentaires « inexacts » de Gemalto.« Je suis surpris et déçu par le ton de Gemalto dans sa communication récente et il est de mon devoir, en tant que Directeur Général et membre du Conseil d’Administration, de rechercher des solutions plus créatrices de valeur pour nos actionnaires que l’offre actuelle de Gemalto », a déclaré Ronald Blackn directeur général de Wavecom.
Le groupe s’est par ailleurs étonné des menaces de baisse du niveau de l’offre étant donné le principe d’irrévocabilité qui ne permet pas de baisser le prix auquel est libellée une offre publique de rachat.
Rappelons que Gemalto a déposé son offre de rachat le 6 octobre dernier. La proposition à 7 euros par action, valorisant Wavecom à environ 110 millions d’euros, est jugée insuffisante par le spécialiste des communications sans fil.
« Après un examen attentif, notre Conseil d‘administration considère à l‘unanimité que l‘offre de Gemalto, peu créatrice de valeur, est très défavorable à l‘ensemble des actionnaires de Wavecom et intervient à un moment hautement opportuniste alors que nous traversons une crise financière sans précédent à l‘échelle mondiale, qui a particulièrement affecté Wavecom et les entreprises de taille comparable », a déclaré le conseil d’administration de Wavecom le 31 octobre dernier.
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