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Open source : de la France à l’Allemagne, la vision de l’UE

Quelle perception l’UE a-t-elle de ses États membres en matière d’open source ? La DIGIT (Direction générale de l’informatique) dispose de documents à ce sujet.

Début juillet, à la faveur d’une mise à jour du rapport consacré à la France, nous étions revenus sur quelques éléments de contenu. Dont la mise à l’honneur de la MIM (Mutualisation interministérielle), comme de la DINUM et de l’Inria, respectivement pour la communauté BlueHats et – entre autres – l’initiative Software Heritage. Côté logiciels, on recensait, en particulier, BigBlueButton (solution de classes virtuelles), Decidim (participation citoyenne) et WebMarché (dématérialisation des marchés publics).

Un autre document DIGIT a été actualisé depuis lors : celui relatif à l’Allemagne. Sur place, les références s’appellent DigiWF (automatisation de processus), ERVerifyTool* (vérification de preuves électroniques) ou encore ucloud4schools (portail pour l’éducation basé sur NextCloud).

Munich, ville pionnière de l’open source en Allemagne

On doit DigiWF à la ville de Munich. Laquelle fait office de pionnière dans le pays. Voilà vingt ans, elle avait amorcé une bascule vers un parc logiciel open source. Un projet qui avait pris le nom de LiMux. Depuis 2020, la stratégie s’est recentrée sur des développements internes. DigiWF en fait partie, comme ISI (planificateur de garde d’enfants) et Kindona (géolocalisation en intérieur). En parallèle, Munich a monté son OSPO.

Autre pionnier : Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg ; environ 40 000 habitants), qui fut la première ville allemande à passer son infrastructure IT sur une base Linux.

Le portail ucloud4schools est plus récent. Les premiers déploiements remontent à 2017, dans des établissements primaires et secondaires de Cologne, Essen, Aix-la-Chapelle, etc. L’année suivante, le gouvernement fédéral allemand allait adopter NextCloud.

Ce dernier avait publié, en 2021, une stratégie visant à renforcer la souveraineté numérique dans l’administration publique. Il en a résulté le ZenDiS (Zentrum für Digitale Souveränität der Öffentlichen Verwaltung), entité qui pilote aujourd’hui le développement de l’open source dans le pays. Parmi ses grands projets, une « workplace souveraine ». Première version majeure prévue pour fin 2023. Le code sera publié sur la forge officielle de l’administration publique : Open CoDE, mis en place mi-2022.

* ERVerifyTool émane de l’ANSSI allemande.

À consulter en complément :

Cryptographie post-quantique : les banques centrales expérimentent sur l’axe France-Allemagne
Après l’échec d’ESCloud, France et Allemagne s’accordent sur la CSPN
Cybersécurité : la France mieux lotie que l’Allemagne ?
Informatique quantique : France-Allemagne, compétition ou collaboration ?

Illustration principale © LAYHONG – Adobe Stock

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