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Open source en entreprise : quelles bases pour 2024 en Europe

Où en sont les entreprises européennes avec l’open source ? L’an dernier, on pouvait trouver des indicateurs dans l’OSPO Survey de la Fondation Linux.

On le peut aussi cette année, mais dans une bien moindre mesure. Beaucoup d’éléments ne sont plus abordés sous le prisme des zones géographiques. Il en va ainsi, entre autres, de l’ancienneté des programmes et des initiatives open source. Comme du niveau de criticité que leur attribuent leurs porteurs.

Les résultats, tels que présentés, accentuent davantage les corrélations entre indicateurs. Il y en a d’ailleurs une – dans un certain sens – entre ancienneté et criticité perçue.

Note de contexte : en 2022, les organisations européennes se distinguaient par des OSPO globalement moins anciens que ceux de leurs pairs nord-américains.

L’OSPO Survey 2022 se fondait pour l’essentiel sur les réponses de 950 sondés. Sur les 628 à avoir répondu à toutes les questions, 36 % travaillaient pour une organisation basée en Europe (37 % en Amérique du Nord ; 19 % en Asie-Pacifique ; 4 % en Amérique centrale ou latine).

La répartition entre les plaques géographiques est similaire cette année, mais le volume de réponses retenues a nettement diminué (489). Sous l’angle des métiers, la démographie de l’échantillon se présente comme suit.

En Europe, un fort taux d’initiatives dans les « petites » structures

La question centrale du sondage (« Disposez-vous d’un programme ou d’une initiative open source ») fait partie des quelques indicateurs qui ont été « régionalisés ». Le graphe ci-dessous résume la situation.
Au premier rang, les organisations qui ont formalisé un programme ou une initiative (personnel dédié, reporting et/ou fonctions métier spécifiques). En deuxième, celles qui en ont une en place, mais non formalisé (à temps partiel et/ou virtuel). En troisième, celles qui ont prévu d’en mettre un en place. Et en quatrième, celles qui n’en disposent pas et qui n’en ont pas planifié.

L’Europe affiche toujours les taux les plus bas, mais l’écart s’est resserré. L’an dernier, la proportion d’organisations disposant d’un programme ou d’une initiative était de 12 points inférieure à celle de l’Asie-Pacifique et de 20 points à celle de l’Amérique du Nord.

La taille des organisations joue davantage que leur emplacement géographique. En particulier en Europe. Le Vieux Continent a le plus fort taux de pénétration des OSPO dans les organisations de moins de 1000 personnes (78 %, contre 60 % en zone Amériques et 41 % en APAC). Il a, au contraire, le plus faible dans celles de plus de 10 000 personnes (70 % vs 76 % en APAC et 83 % sur la plaque Amériques).

Échantillon pour l’Europe : 160 répondants

L’an dernier, les coûts apparaissaient comme le principal défi rencontré en Europe. En Asie-Pacifique, c’étaient les ressources humaines. En Amérique du Nord, la sensibilisation des dirigeants et leur soutien à ces initiatives.

Cette année, on n’a que des stats au niveau global. Elles placent la question des coûts en tête, d’une courte longueur devant le soutien par les dirigeants.

« World of Open Source », pour d’autres données origine Europe

Pour davantage de statistiques « régionalisées », on peut se tourner vers une autre étude de la Fondation Linux : World of Open Source 2023, « focus Europe ». Les participants (307 répondants retenus) y restent définis essentiellement par leur profession, mais leurs réponses se rattachent davantage à leur position personnelle qu’à celle de leur employeur.

Quand on leur demande les principaux bénéfices de l’open source pour le monde industriel, les intéressés mentionnent en premier lieu la productivité. Suivent l’innovation et la réduction des coûts d’exploitation.

Quant au niveau de permission d’utiliser l’open source, on aura noté une légère baisse (-4 points) sur la réponse « ouvertement encouragé ». Une baisse qui tient peut-être – comme celle sur les autres items – à l’ajout d’une option de réponse (« Cela appartient à chaque équipe de développement »).

Pour ce qui est des contributions à l’open source, les obstacles que les répondants citent le plus sont les inquiétudes juridiques et la peur de faire filtrer de la propriété intellectuelle.

À consulter en complément :

Open source : de la France à l’Allemagne, la vision de l’UE
Cybersécurité : les outils open source que conseille l’ANSSI américaine
Pourquoi les développeurs privilégient l’open source

Illustration principale © Amgun – Adobe Stock

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