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Open Source : avec OSS-Fuzz, Google paye les développeurs qui testent leurs projets

En cinq mois, OSS-Fuzz, le programme lancé par Google en décembre dernier pour améliorer la robustesse de l’Open Source, a mis au jour plus de 1 000 bugs. Un quart d’entre eux étant susceptibles de se traduire par des failles de sécurité. Le programme de Google repose sur le Fuzzing, une technique de tests automatiques consistant à fournir des données invalides, non prévues ou aléatoires à des programmes, afin de détecter des crashs ou autres erreurs comme des corruptions de mémoire.

A ce jour, 47 projets Open Source ont rejoint l’initiative OSS-Fuzz. Ce qui a permis d’exhumer, par exemple, 10 vulnérabilités dans FreeType2, 17 dans FFmpeg, 33 dans LibreOffice, 8 dans SQLite 3, 10 dans GnuTLS, 25 dans PCRE2 ou encore 7 dans Wireshark. « Une fois le projet intégré à OSS-Fuzz, la nature continue et automatisée du projet signifie que nous isolons souvent ces problèmes seulement quelques heures après que la régression soit introduite dans le code source, et avant qu’un utilisateur ne soit affecté », écrivent quatre des responsables du projet sur le blog de Google.

Jusqu’à 20 000 dollars

Pour embarquer davantage de projets Open Source dans l’initiative, Google sort même… le carnet de chèques. Pour les logiciels éligibles – soit ceux disposant d’une large base d’utilisateurs ou ayant un rôle critique dans l’infrastructure IT globale -, Mountain View va débourser 1 000 dollars pour l’intégration initiale à OSS-Fuzz et même jusqu’à 20 000 dollars pour une « intégration idéale ».

« Combinée à la correction de tous les problèmes qui sont identifiés, [l’intégration à OSS-Fuzz] représente souvent un gros volume de travail pour des développeurs qui peuvent travailler à un projet Open Source sur leur temps libre », écrivent Oliver Chang, Abhishek Arya (ingénieurs sécurité de Chrome), Kostya Serebryany (ingénieur logiciel chez Google) et Josh Armour (directeur de programme de sécurité de Google). Pour toucher ces 20 000 dollars, les développeurs à la tête de projets Open Source devront toutefois satisfaire 4 conditions. Signalons que le fait de rallier le programme signifie que les développeurs acceptent les conditions de Google en matière de publicité sur les bugs : les programmeurs ont donc 90 jours pour corriger les défauts avant que ceux-ci ne soient rendus publics par Mountain View.

A lire aussi :

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Crédit Photo : Vchal-Shutterstock

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