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Open Web Docs : Mozilla redynamise la documentation MDN

L’avenir de la documentation MDN est-il assuré ? Elle a en tout cas désormais le soutien d’Open Web Docs. Ce « collectif ouvert » vient de naître. Google et Microsoft y ont chacun injecté 250 000 dollars. La start-up Coil (monétisation des contenus web) y a mis 100 000 dollars ; le cabinet de conseil Igalia, 20 000.

Ces financements permettront de recruter des équipes rédactrices et de gérer une communauté de contributeurs bénévoles. Avec un objectif : alimenter les bases référentes en matière de documentation du web. En première ligne, celle qui s’est constituée sous l’impulsion du MDN (Mozilla Developer Network).

MDN : un édifice fragilisé

La documentation MDN a connu de multiples changements ces derniers mois, en conséquence de la restructuration de Mozilla. Une démarche que la fondation avait annoncée en août 2020 et qui implique notamment la suppression de 250 postes – soit un quart de l’effectif.
L’initiative entraîne aussi la « mise en pause » des investissements sur certains projets. Parmi eux, le sponsoring d’événements développeurs, le blog Hacks et le programme TechSpeakers (accompagnement d’évangélistes technologiques).

D’autres investissements sont réduits. Entre autres sur les rédactions techniques MDN. Pour favoriser une approche plus communautaire, la plate-forme a changé de modèle éditorial et d’architecture. Sur le premier point, on est passé d’une organisation par technologies à un fonctionnement par « piliers » alternativement mis à jour. Sur le second, le format wiki sur base SQL a laissé place à un dépôt GitHub géré avec la JAMStack. Une solution plus souple pour les contributeurs comme pour les lecteurs… et plus facile à maintenir.

Avant…
… et après. Lecteurs et contributeurs ne sont plus servis par une même architecture. Le cluster Kubernetes avec Django reste présent, mais ne sert plus qu’à fournir des API.

Effective depuis la mi-décembre, la migration vers cette architecture s’est assortie d’un « gel » des traductions. Au départ, il devait n’y avoir aucune exception. Mozilla songeait à recourir à la traduction automatisée. Il a finalement abandonné l’idée… et rendu trois langues « éditables », dont le français. Le passage sous l’aile d’Open Web Docs apporte aussi des perspectives sur ce front. D’autant plus que le W3C est dans la boucle.

Illustration principale © flod / CC BY-NC-SA 2.0

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