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OpenOffice.org : une version hébergée dans les cartons d’Apache

OpenOffice.org va investir le cloud pour s’opposer à Microsoft Office 365 et Google Documents. La fondation Apache, qui supervise le projet depuis qu’Oracle le lui a confié l’année passée, a confirmé l’échéance lors de la conférence ApacheCon.

Deux de ses développeurs ont implémenté un prototype de version hébergée (délivrée en mode SaaS, pour “Software as a Service”), accessible via un navigateur Internet. Intégralement écrite en HTML5, l’interface ne requiert pas de greffon Java. Elle est comparable à celle de l’application de bureau, avec les mêmes fonctions de consultation et d’édition.

Pur SaaS

Un interpréteur XML assure le pont entre serveur et client. Des APIs analysent le pointeur et les clics de la souris, contrôlent la frappe clavier et assurent le rafraîchissement. Cette version hébergée s’assortit de modules complémentaires – dont OpenSocial – destinés à ouvrir plus tangiblement OpenOffice.org au travail collaboratif, en petits groupes.

Dans cette démarche, un cœur de cible : la population nomade et plus précisément les détenteurs de tablettes numériques. La programmation en HTML5 garantit une compatibilité étendue à la plupart des terminaux mobiles en circulation, indépendamment du système d’exploitation. Apache évoque divers scénarios de déploiement dans des environnements cloud, mais l’identité du ou des hébergeur(s) physique(s) reste pour l’heure indéfinie. Il n’est pas exclu que les utilisateurs aient la possibilité de déployer à même leur infrastructure.

Un concept en gestation

L’idée d’un transfert d’OpenOffice.org à destination du cloud germe depuis belle lurette. Les premières allusions en ce sens remontent à 2007. La société Ulteo, du Français Gaël Duval (fondateur de MadrakeSoft, aux origines de Mandriva), avait élaboré Online Desktop, un « bureau en ligne » associé à des services Web dans un environnement Java. Parmi les outils, un traitement de texte et un tableur exécutés sur des serveurs distants.

Pour OpenOffice.org, cette issue s’impose comme un levier primordial de relance face au fork LibreOffice, né du rachat de Sun par Oracle et des dissensions qui se sont fait jour avec la communauté du logiciel libre. Cette branche dissidente voit croître son taux d’adoption, plus encore depuis son portage sur iOS et Android. L’administration et les services publics s’en équipent progressivement. La région Île-de-France travaille d’ailleurs elle aussi sur une version hébergée.

Crédit photo : Vtls – Shutterstock.com

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