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Oracle à Marseille : la région cloud lancée sans SaaS

Des mois de teasing… jusqu’à l’inauguration ce 8 novembre : c’est parti pour la première région cloud d’Oracle en France. Elle se trouve à Marseille, dans le campus d’Interxion (datacenter MRS2), au sein d’une ancienne base sous-marine.

Y sont disponibles les mêmes services IaaS et PaaS que dans les autres régions OCI (Oracle Cloud Infrastructure). Et pour les mêmes tarifs (avec taux de change défini en début d’année). Pour le SaaS, ce sera « dans les prochains mois ». En attendant, pour un hébergement dans l’UE, il faut se tourner vers Francfort ou Amsterdam (Oracle a aussi des implantations en Suisse et au Royaume-Uni).

Une autre région cloud doit ouvrir en France, au deuxième semestre 2022. Toujours chez Interxion, mais en région parisienne. En ligne de mire, la mise en place des plans « souverains » de reprise après sinistre. En attendant, on notera la possibilité de mettre en place une haute disponibilité : chaque région OCI – y compris celle de Marseille – contient trois domaines de défaillance. C’est-à-dire des groupes de hardware isolés les uns des autres, avec leur propre alimentation/réseau/matériel.

Pourquoi Marseille ? Cet emplacement permet d’atteindre, sur le backbone Interxion, une quarantaine de pays, de l’Afrique du Nord à l’Asie du Sud-Est. Et, accessoirement, de servir les DSI du sud de la France – même si la latence avec Paris est « tombée autour des 8 ms », selon Interxion.

Le datacenter MRS2 est rafraîchi par une source d’eau à 14 degrés : une rivière souterraine. Le flux en sortie réchauffe le quartier résidentiel proche.

Des bases de données à migrer

Microsoft aussi a fait le choix d’Interxion pour débarquer à Marseille voilà quatre ans. Le groupe américain dispose d’un accord avec Oracle sur l’interconnexion de leurs cloud publics respectifs. Il est déjà mis en œuvre, entre autres, à Londres, Amsterdam et Francfort. Quant à l’étendre à Marseille, cela dépendra de la demande, nous explique-t-on. À surveiller également, un partenariat à venir avec une ESN française sur le « cloud de confiance », à l’image de Google/Thales ou de l’alliance Bleu (Microsoft/Orange/Capgemini). Oracle peut notamment jouer sur sa certification HDS.

Quels usages cette nouvelle région servira-t-elle ? En l’état, Oracle met surtout en avant la migration de bases de données. Avec l’exemple du réseau Batigère (logement social) et de l’Association centrale des laiteries coopératives des Charentes et du Poitou. Il mentionne aussi des éditeurs, parmi lesquels Cegid (pour son ERP Orli destiné au secteur de la mode et du textile) et Asys (RH).

Oracle est le cinquième des hyperscalers américains à ouvrir une région cloud en France, après Amazon, IBM, Microsoft et Salesforce. Sur son dernier trimestre fiscal, il a tiré un quart de ses revenus du IaaS/PaaS.

Photo d’illustration © Sergii Figurnyi – Adobe Stock

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