Citant une étude de Forrester Research, Chuck Phillips, président d’Oracle, a ciblé le marché que l’éditeur veut investir désormais, les petites applications verticales, qui représenteraient potentiellement 38% du marché.
Ce marché est occupé par de petits éditeurs, qui ont développé des applications verticales spécialisées. Avec l’orientation ERP de l’offre d’Oracle, gestion des ressources humaine ou ‘supply chain‘, l’éditeur a su tirer profit de ses produits. Mais il est temps de trouver de nouveaux relais de croissance. « Ces marchés sont difficiles à pénétrer, et les barrières à l’entrée sont élevées, mais nous aimons cela, car l’investissement peut générer des retours importants« , affirme Chuck Phillips. Oracle aurait-il une recette pour pénétrer ce marché ? « Si nous arrivons sur ces marchés avec des packages et des clés verticales, les clients nous ont dit ‘nous serons prêts à acheter chez vous’. C’est là qu’est le jeu auquel nous allons jouer et la bataille que nous allons mener« . L’éditeur a donc une stratégie, qui s’appuie sur sa plate-forme middleware Oracle Application Server 10g. Celle-ci servira de fondation à des projets SOA (Service Oriented Architectures) pour déployer des services Web d’applications de niches. La priorité n’est cependant plus liée aux plates-formes, mais au déploiement de middlewares qui permettent aux systèmes de communiquer. Mais aussi aux architectures SOA pour supporter des briques applicatives verticales faciles à positionner sur les métiers. Il y a en revanche deux choses de très nettes dans le discours de Chuck Phillips. Il ne fait pas mention aux dernières acquisitions du groupe, PeopleSoft, JD Edwards ou Siebel, mais au contraire de l’acquisition de Retek. Et c’est la seconde remarque, la satisfaction d’avoir coiffé au poteau son ennemi héréditaire allemand SAP. Car c’est bien là qu’est la cible d’Oracle : le numéro un mondial des progiciels SAP. Et dans cette lutte de géants, Oracle affirme continuer de marquer des points. En particulier en Asie, avec ses ventes de licences qui progressent de 52% en Chine et 32% en Inde. Mais surtout, l’augmentation régulière des revenus de l’éditeur lui permet de maintenir sa stratégie de croissance externe. Oracle n’a pas fini de racheter des sociétés « de taille moyenne à modeste« . Pas d’innovation mais des acquisitions, diront ses opposants. Peu importe, Oracle veut couvrir tous les marchés qui lui fourniront des relais de croissance.
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