Jusqu’à hier, le doute était encore permis. Dans sa communication du 24 novembre, BT n’avait désigné que O2 parmi les deux candidats au rachat que l’opérateur historique veut opérer sur le territoire britannique. Depuis EE, a également confirmé, via Orange, avoir engagé des discussions en ce sens avec son homologue.
« Deutsche Telekom AG et Orange SA, co-actionnaires de EE Ltd analysent régulièrement les évolutions du marché sur lequel EE opère, en évaluant les différentes options stratégiques susceptibles de créer de la valeur pour les actionnaires de EE et de renforcer la position de EE sur son marché », a indiqué l’opérateur français dans son communiqué daté du 26 novembre. Pour l’heure, il ne s’agit que de « discussions exploratoires » qui, à ce jour, ne permettent pas encore de spéculer sur l’aboutissement de la transaction.
C’est d’autant plus loin d’être gagné que Telefónica, propriétaire de O2, aurait élaboré un document préliminaire de 18 pages encadrant les conditions de l’opération. Selon El Confidencial, qui avait révélé l’affaire en début de semaine, l’opérateur espagnol proposerait la vente de O2 contre 6 milliards d’euros et 20% du capital de BT. Une participation évaluée à 8,1 milliards d’euros valorisant ainsi la filiale mobile de l’opérateur espagnol à 14,1 milliards.
Une valeur supérieure à celle estimée entre 11,37 et 12,13 milliards d’euros par les établissements financiers mais bien inférieure aux 22,35 milliards d’euros (17,7 milliards de livres sterling) que Telefonica avait payé en 2005 pour l’acquisition de O2. Néanmoins cette somme comprenait les activités d’Irlande et d’Allemagne qui ne sont aujourd’hui pas concernées par l’offre. D’ailleurs, Telefónica a revendu sa filiale irlandaise à Hutchison Whampoa plus tôt dans l’année et a finalisé l’acquisition de E-Plus en Allemagne.
BT n’a officiellement pas répondu à cette offre. Celle-ci lui permettrait d’accélérer son retour sur le marché mobile engagé depuis le début de l’année à travers la signature, en mars 2014, d’un accord d’itinérance sur l’infrastructure de… EE. La co-entreprise à parts égales entre Orange et Deutsche Telekom, qui s’inscrit comme le numéro 1 du marché mobile britannique, est pour sa part évaluée autour de 15,2 milliards d’euros (19 milliards de dollars) par ses co-actionnaires, selon Bloomberg.
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