Cela ne s’était plus vu depuis 2009. L’activité en France d’Orange a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2017. Avec 4,45 milliards d’euros de chiffre d’affaires, la hausse reste modeste mais bien concrète : +0,5%. Bien plus modeste qu’en Espagne (+8,8%) ou en Pologne (+1,3%). Mais n’oublions pas que la France représente près de la moitié du chiffre d’affaires réalisé en Europe (2,75 milliards d’euros, en hausse de 4,9%). Sur le sol natal de l’opérateur, la croissance a été portée par les services fixes grand public (+0,2% à 1,56 milliard) et opérateurs (+2,5% pour 1 milliard) tandis que l’activité mobile recule de 1,1% (à 1,6 milliard). Un tassement toutefois nettement moindre qu’au premier trimestre 2017 (-3,3%).
Ce n’est pourtant pas faute de voir le parc mobile s’étoffer. De 2,6% sur un an avec aujourd’hui 18,3 millions de forfaits mobiles (hors M2M), dont 8,6 millions (+11,6%) dans le cadre d’un forfait fixe-mobile. Plus des deux-tiers (67%) des utilisateurs grand public surfent en 4G (en hausse de 15 points en un an). Et plus de 72% disposent d’une offre sans engagement (+14 points). La base de clients fixe évolue également à la hausse (+3,5%) et atteint les 11 millions de foyers. Dont 1,7 million en fibre optique (+43%).
La France, comme les autres marchés (notamment la zone Afrique Moyen-Orient, +2,7%) participe donc à la hausse de 1,4% du chiffre d’affaires global, à 10,2 milliards d’euros. Pour un résultat d’exploitation en hausse de 13,6%, à 1,5 milliard. Un résultat légèrement plombé par les pertes de 14 millions d’Orange Bank dont le lancement initialement prévu le 6 juin a été repoussé à septembre.
Sur le premier semestre, le chiffre d’affaires s’élève à 20,28 milliards, également en hausse de 1,1%. Par contre, le résultat net, 830 millions d’euros, affiche une chute vertigineuse par rapport aux 3,3 milliards constatés le 30 juin 2016. Celle-ci s’explique simplement par la vente des parts de l’opérateur britannique EE que co-détenait Orange (avec Deutsche Telekom) et qu’il a revendues à BT l’an dernier.
Les investissements suivent aussi la hausse. Ils s’élèvent à 3,28 milliards sur le semestre (+3%) dont 3,25 milliards (+2,2%) sur l’activité télécoms (soit 16% du chiffre d’affaires), essentiellement portés par le déploiement de la fibre et de la 4G (+16,5%). Le mouvement semble même s’accélérer au deuxième trimestre. Le Capex s’y élève à 1,78 milliard (dont 1,77 milliard dans les télécoms et 16 millions dans Orange Bank), en hausse de 3,8 points sur 12 mois.
L’endettement s’affiche aussi à la hausse, avec une augmentation de 111 millions par rapport au 31 décembre 2016 pour atteindre 24,55 milliards. Soit 1,92 fois l’Ebitda ajusté des activités télécoms. En ligne avec l’objectif d’un ratio dette nette/Ebitda ajusté des activités télécoms autour de 2x à moyen terme, annonce Orange. « La stratégie que nous menons depuis de nombreux trimestres, fondée sur la convergence autour du foyer et sur la qualité des réseaux pour offrir une expérience client incomparable, porte aujourd’hui ses fruits. », commente le PDG Stéphane Richard.
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