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Orange révise sa stratégie Hadopi

C’est terminé. Vous ne pourrez plus souscrire au contrôle de téléchargement mis en place par Orange le 10 juin. Sur la page du site Internet de l’opérateur historique, une petite phrase, « suspension de la commercialisation de l’option », indique que l’opérateur de téléphonie mobile a fait machine arrière.

« L’intrusion informatique dont nous avons été victimes dimanche et qui a mené à la divulgation d’adresses IP de nos clients nous a conduit à arrêter définitivement la commercialisation du contrôle de téléchargement mis en place le 10 juin», a déclaré aujourd’hui l’opérateur historique.

Un logiciel anti peer-to-peer aux vertus « préventives et pédagogiques »

Orange s’était en effet lancé le 10 juin à la conquête de la sécurisation des connexions de ses clients, en proposant un logiciel anti peer-to-peer à deux euros par mois et sans engagement. « Ce n’était pas une solution complète, précise Orange, nous l’avons mis en place dans une logique préventive et pédagogique pour les parents. Clairement, pour que les enfants ne prennent pas de mauvaises habitudes.»

Par cette action, Orange devançait les exigences du maître Hadopi, qui n’a pas encore rendu publics ses critères de labellisation pour les logiciels de sécurisation (logiciels censés protéger les foyers du piratage de leur connexion Internet). Or, dès dimanche, deux jours après la mise en vente de ce contrôle de téléchargement, les adresses IP des clients ayant souscrit à l’offre étaient accessibles sur le Net.

Contrôle de téléchargement d’Orange, rien à voir avec Hadopi

« Nous nous sommes montrés très réactifs, insiste l’opérateur. Dès lundi [14 juin], nos équipes techniques avaient réglé le problème. » L’offre a été suspendue ce même lundi et « nous avons aidé nos clients à désinstaller le logiciel ». Les clés d’activation de l’application ne leur avaient, de toute façon, pas été envoyées.

Si la mise en place de ce logiciel concorde avec l’action menée par l’Hadopi, Orange se défend d’avoir suivi les préconisations de la Haute autorité. Son action était « différente ». «Ce contrôle de téléchargement n’était pas inscrit dans la logique de la loi. Il s’agissait d’accompagner nos clients dans la maîtrise de leurs usages Internet, c’est tout», se défend l’opérateur.

Quant aux internautes qui se sont frottés aux adresses IP des clients d’Orange, deux cas de figure existent. Les internautes, comme le bloggueur Bluetouff, qui « nous ont averti et qui ne risquent rien», martèle l’opérateur, contrairement à d’autres «qui ont cherché à publier les adresses IP de nos clients». «Nous nous réservons le droit de donner suite à cette histoire», menace Orange.

La suite pour l’opérateur? Un autre logiciel de sécurisation, mais dans le cadre d’Hadopi cette fois. Ne manque plus que le cahier des charges des critères de labellisation définis par la Haute Autorité. Critères annoncés pour fin juin si tout va bien.

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