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Jean-Philippe Senckeisen (Orsenna) : « On ne peut garder les yeux fermés sur son infrastructure informatique »

Jean-Philippe Senckeisen est le PDG et fondateur d’Orsenna, un VAR spécialisé dans le conseil, la supervision et l’audit réseau, tant pour ses clients finaux – Auchan, Relay, Carrefour, Casino, Hermès, Leclerc, etc. – que des intégrateurs, en France et à l’international.

SSII à valeur ajoutée, elle propose des consoles de supervision globale avec des composants associés, la vente, la formation, l’ingénierie sur des projets de supervision des réseaux.

S’appuyant en particulier sur la solution WhatsUp d’Ipswich, Orsenna développe ce produit pour l’enrichir, afin de compléter l’offre et l’intégrer dans la volumétrie du client, qui soit doit déployer plusieurs produits sachant qu’aucun n’est complet, soit profite des développement qui lui sont proposés pour compléter et disposer de solutions variées.

Silicon.fr – Les entreprises ont-elles conscience de la problématique de la supervision de réseau ?

Jean-Philippe Senckeisen – Comme toute technologie, il existe des catégories de clients, les précurseurs, les suiveurs, et ceux qui sont en attente. Aujourd’hui, il se fait rare de rencontrer des sociétés qui ne sont pas concernées par la supervision.

On ne peut garder les yeux fermés sur son infrastructure informatique. La question est plutôt quels outils, pour quelles performances, et à quels coûts. Il existe différents niveaux de réponse. WhatsUp et nos développements nous permettent de les adresser.

Quelle est votre concurrence ?

Il existe trois types de solutions. Les Big 4, HP, CA, BMC et Tivoli, consolident l’ensemble du SI, couvrent tous les domaines et proposent un système global de supervision. Ce sont des produits techniques auxquels on ne va pas s’opposer, l’opposition est plutôt entre eux. Nous préférons la collaboration. À ce titre WhatsUp est plutôt complémentaire et offre un intérêt économique.

Le second type, c’est l’open source, avec Nagios qui est la référence sur la supervision, mais avec une trop grande disparité des distributions. Si le moteur Nagios reste la référence, il y a plusieurs dizaines de forks de Nagios, qui demandent de la ressource technique, et tout le monde ne restera pas. Nous avons développé des produits pour communiquer avec Nagios et nous gardons la confiance dans les stacks de base. Mais la nébuleuse des 25 couches au dessus de Nagios crée le conflit.

Enfin, pour nous, le troisième type c’est Ipswich, l’éditeur de WhatsUp, qui a conservé une taille humaine intéressante pour pouvoir avancer.

Le cloud doit être une source d’activité pour vous ?

Plus il y a de datacenters, plus il y a de systèmes dans cloud, et plus il y aura besoin de mesurer ce qui s’y passe, car je n’ai plus les mains dessus. Le prestataire doit garantir la visibilité et les temps de réponse. D’où l’approche d’offrir de plus en plus d’outils de mesure du poste utilisateur sur un univers dont que l’on maîtrise de moins en moins de bout en bout.

Les entreprises ont besoin de mesurer les impacts, notamment car on ne sait plus où est la machine physique qui fait tourner l’application, sur des systèmes fortement redondés, avec une qualité globale supérieure, mais avec des impacts d’indisponibilité de plus en plus fort.

Nous devons également mesurer les éléments passifs, comme la sauvegarde, le plan de reprise d’activité (PRA), etc. Nous devons mesurer en détail la disponibilité, car les conséquences sont importantes. L’accès depuis différents lieux à différents sites sur un cloud privé et public peut générer des temps de réponse différents qui doivent être mesurés pour comprendre les besoins des utilisateurs, sur des tuyaux que l’on ne maîtrise plus.

L’un des plus gros dangers est que l’utilisateur s’adapte à la lenteur du système et s’habitue… La finalité de la supervision c’est de faire de l’audit réseau, sur des difficultés à résoudre avec l’audit. De savoir d’où viennent les lenteurs.

Crédit photo © frank peters – Fotolia.com


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