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OVH va ouvrir deux datacenters aux Etats-Unis

En parallèle d’une levée de fonds d’environ 300 millions d’euros dominée par des investisseurs américains (en particulier Warburg Pincus, KKR, Goldman Sachs), l’hébergeur français OVH s’est lancé dans l’installation de datacenters aux Etats-Unis. Hier, dans un tweet, Octave Klaba, fondateur et directeur technique de l’entreprise roubaisienne, expliquait qu’OVH était en train de construire deux datacenters aux Etats-Unis, l’un sur la côte Est, l’autre sur la côte Ouest. « Où exactement ? Vous le saurez bientôt », glissait l’entrepreneur.

Celui-ci donne tout de même quelques indices puisqu’il avait précédé son tweet d’un sondage sollicitant les twittos sur l’implantation idéale d’un futur datacenter OVH aux Etats-Unis. Quatre villes étaient proposées : Portland sur la côte Ouest ; Asburn (dans la banlieue de Washington) et Atlanta sur la côte Est ; ainsi que Austin (Texas, au Sud).

Internationalisation à marche forcée pour OVH

Quelques heures plus tôt, Octave Klaba avait lancé un autre sondage, portant sur les futures implantations d’OVH en Europe. Et avait assuré, dans un autre tweet, que sa société était aussi engagée dans la construction de datacenters en Espagne, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, en Pologne (le pays dont est originaire la famille Klaba) et aux Pays-Bas.

Si la société dispose déjà d’un datacenter outre-Atlantique (à Montréal, avec deux tranches ouvertes et une troisième en construction) et de points de présence tant aux Etats-Unis que dans divers pays d’Europe, la mise en œuvre du plan décrit par le fondateur de l’hébergeur constituerait un sérieux coup d’accélérateur pour l’expansion internationale de la société.

En septembre dernier, l’hébergeur avait d’ailleurs annoncé la construction de 12 nouveaux datacenters (s’ajoutant aux 15 tranches déjà opérationnelles, dont 13 en France, et aux 3 agrandissements déjà planifiés). Avec, déjà à l’époque, une liste de pays ciblés correspondant à la récente série de tweets d’Octave Klaba. Des mini-messages qui semblent indiquer qu’OVH a pris la décision de bâtir ses propres installations, alors qu’en septembre dernier, la société étudiait encore l’option d’une location de salles dans certains pays.

Une offre de Software Defined Datacenter

Il faut dire qu’à cette époque, après une première levée de fonds de 267 millions d’euros (par endettement auprès de banques et émission d’obligations), Octave Klaba semblait écarter tout besoin d’un nouveau round de financement. Depuis, OVH a, pour la première fois de son histoire, ouvert son capital à 5 investisseurs (la holding de la famille Mulliez AFM, les fonds Warburg Pincus et KKR, la banque Goldman Sachs et la Caisse de Dépôt et Placement du Québec).

Octave Klaba

Pour OVH, l’implantation de datacenters aux Etats-Unis signifie que l’entreprise sera désormais soumise au Patriot Act, une législation souvent évoquée par Octave Klaba comme un atout boostant les activités de sa société face à ses concurrents américains. A l’automne dernier, dans nos colonnes, le fondateur de l’hébergeur évoquait ce sujet dans nos colonnes, expliquant : « Si nous nous installons aux Etats-Unis, nous devons nous assurer que les agences gouvernementales de ce pays ne viendront pas nous demander des données qui ne sont pas localisées sur place. »

Signalons qu’aujourd’hui, OVH dévoilait également son offre de Software Defined Datacenter on demand (SDDC on demand), en partenariat avec VMware. Bâtie sur l’offre de Cloud privé maison (Dedicated Cloud), cette solution permet de bâtir son infrastructure via des consoles logicielles pilotant les différentes composantes de l’infrastructure, à commencer par le réseau et la sécurité via le déploiement de VMware NSX. Des options touchant au stockage flash et à la maintenance doivent suivre, assure la société du Nord de la France.

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