PalmOne: le nouveau patron n’aura pas la tâche facile

Après la démission en juin 2004 de Tod Bradley, le premier CEO historique de PalmOne depuis la séparation des deux divisions matériels et logiciels en deux entreprises distinctes en octobre 2003, Ed Colligan a assuré la direction intérimaire du groupe.

Pour Éric Benhamou, président du conseil d’administration de PalmOne (et ex-patron de 3Com Corp), les quelques mois d’intérim de Ed Colligan ont été convaincants. Le conseil a décidé de le confirmer à son poste, malgré une recherche récentes de candidats. « Ed a été un moteur d’innovation dans le traitement des mobiles« , a déclaré Éric Benhamou. « Il a obtenu la confiance du conseil, de nos clients, de nos fournisseurs et de nos employés. Et nous pensons que nous avons choisi le bon leader pour PalmOne« . Au-delà des déclarations politiques, le discours du président du conseil d’administration de celui qui vient de perdre sa place de leader sur le marché des PDA – dépassé par son compétiteur canadien RIM – en dit long sur les difficultés du groupe sur un marché en pleine mutation. Au premier trimestre 2005, les livraisons de PalmOne ont chuté de 26,3%, à 614.750 unités. Dans le même temps, RIM a livré 711.000 périphériques de poche communicants, soit une progression de 75,6%. Aujourd’hui, la part de marché de PalmOne se serait réduite à 18 %, le plus mauvais chiffre du fabricant depuis qu’il est entré sur ce marché en 1996. L’avenir de PalmOne se confirme autour de la mobilité, avec l’intégration des fonctionnalités de téléphonie mobile. Un virage initié avec le modèle Treo. La mission du nouveau patron de PalmOne sera donc difficile, son profil orienté vers le mobile pourra sans doute l’aider, à condition que le fabricant puisse imposer ses solutions, sur un marché largement dominé par Symbian et Microsoft Mobile.