Rien ne va plus chez les géants de l’électronique du pays du « pays du soleil levant ». Après Sony et Sharp, sans oublier Nintendo qui pour la première fois devrait publier un résultat négatif, c’est au tour du CEO de Panasonic, Fumio Ohrsubo, de présenter ses excuses à la presse locale en annonçant que son groupe va afficher des résultats annuels avec une perte nette monstrueuse de 780 milliards de yens, soit 10,2 milliards de dollars ! À eux trois, les géants vont cumuler 17 milliards de dollars de pertes.
La cause n’en revient pas aux tremblements de terre qui ont ravagé une partie du territoire japonais il y a quelques mois et ralenti les approvisionnements en composants électroniques, la multitude d’activités et de produits commercialisés par ces industriels étant fabriquée de par le monde, et en particulier aujourd’hui en Taïwan et Chine. Non, c’est une erreur stratégique industrielle qui est à l’origine de la chute : les Japonais ont raté la marche des téléviseurs LED.
Avec le début du siècle, les fabricants se sont lancés à corps perdu et avec succès sur les écrans plats. Tout d’abord en technologie plasma. Jusqu’en 2015, selon DisplaySearch, la vente d’écrans plasma devrait chuter de 38 % à 7 milliards de dollars. Panasonic est le premier fabricant d’écrans plasma et Sharp le second. Le marché s’est ensuite tourné vers les écrans LCD. Après une lutte acharnée avec les Taïwanais et les Coréens qui a fait chuter prix et marges, le marché devrait afficher un recul de 8 % à 92 milliards de dollars d’ici à 2015. Aujourd’hui, le marché se tourne vers les écrans LED, avec un géant incontesté, le Sud-Coréen Samsung. Pris de vitesse, les Japonais ne sont plus dans la course.
Sony, qui depuis quelques années semble avoir systématiquement un coup de retard, a annoncé un changement de patron. Il lui faudra également digérer une bonne part des pertes de Sony-Ericsson, la coentreprise qu’il va reprendre en intégralité. Sharp est dans la tourmente ; des trois compères c’est celui dont les activités sont le plus centrées sur la télévision. Le Japonais devrait réduire de 50 % sa production de dalles LCD, supprimer 3 de ses 5 unités de production, et se recentrer sur la production de dalles de petites tailles pour smartphones et tablettes.
Pour Panasonic, l’affaire est tout aussi délicate. Le groupe n’a pas encore digéré le rachat de son concurrent Sanyo, qui pèse lourdement sur ses résultats. La suppression de 17 000 emplois, selon un processus qui devrait prendre fin en mars, aura également pesé lourd, plus que les pertes sur les télévisions. La recherche de « différentes manières de développer des TV », dixit Fumio Ohrsubo, vers des marchés professionnels comme les hôpitaux plutôt que le grand public, prête à sourire. Le groupe devra également clarifier ce qu’il souhaite faire de Sanyo. Mais l’annonce qui a paru la plus sérieuse dans le discours de son CEO porte sur l’orientation du groupe vers ses produits les plus profitables. L’avenir de Panasonic est donc dans les réfrigérateurs, les machines à laver, les fauteuils de massages, etc., tout ce qu’il faut ou faudra pour équiper la maison.
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