La rumeur est venue du The Korea Herald. Citant une source confidentielle chez le concepteur des designs de processeurs ARM qui équipent largement smartphones, tablettes, et autres devices, le magazine a affirmé que ARM travaillerait sur une nouvelle architecture de composants 128 bits, à échéance de deux ans.
La réponse d’ARM n’a pas tardé. Sur le blog de la compagnie (lire ici), Ian Drew, directeur du marketing et vice-président exécutif Business Development chez ARM, a affirmé : « Il n’y a absolument aucun projet en cours sur des composants ARM basés sur le 128 bits, simplement parce que nous n’en avons pas besoin ! »
Se faisant l’écho de l’ARM TechCon et de l’ARM Technical Symposia, qui réunissent l’écosystème partenarial d’ARM, Ian Drew confirme tout d’abord le succès de son architecture 32 bits. La barre des 10 milliards de composants livrés embarquant l’architecture ARM devrait être franchie en 2013.
Ensuite, il rappelle que le futur d’ARM et des 7000 ingénieurs qui travaillent sur ses designs est lié au lancement des processeurs ARMv8-A en architecture 64 bits. Cette nouvelle technologie devrait faire parler d’elle dès l’année prochaine. « J’espère que nous assisterons à une augmentation des annonces de solutions 64 bits sur les marchés du mobile, du réseau et du serveur. »
Même si le démenti est vigoureux, nous pouvons légitimement nous interroger sur l’affirmation lancée par The Korea Herald. Certes les architectures 32 et 64 bits d’ARM sont adaptées aux attentes actuelles des concepteurs d’objets connectés. Aujourd’hui n’est cependant pas demain !
Un autre phénomène interpelle : Apple, avec son processeur A7 64 bits, construit sur le design de l’architecture ARM, qui équipe l’iPhone 5S, va-t-il en rester là ? Et Samsung, à la fois l’un des plus gros fabricants et l’un des plus gros consommateurs de processeurs ARM, en fera-t-il de même ?
Le passage du 32 bits aux 64 bits, en plus de la performance des processeurs et de leur capacité à déployer plus de parallélisation applicative, est un moyen de dépasser les limites en capacité mémoire gérable pas les devices. Si la mémoire associée aux devices est aujourd’hui suffisante, qu’en sera-t-il demain ? La convergence annoncée entre les devices de type smartphone, tablettes et PC ne risque-t-elle pas de faire exploser les besoins des architectures embarquées en termes de ressources et de puissance ?
Alors, si le démenti de ARM est clair et justifié par les performances offertes aujourd’hui et la stratégie évoquée, il n’empêche que nous pouvons légitimement nous interroger sur les axes de R&D du groupe…
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