Après de longs mois de doutes, la messe est dite. Dolphin Telecom est liquidé et 250 salariés se retrouvent à la rue. Une conclusion en forme de gâchis.
Rappel des faits. Dolphin commercialise des services de communications radio spécialisées (PMR) à destination des flottes professionnelles -taxis, collectivités locales, police, hôpitaux… En cessation de paiements depuis septembre 2001, l’entreprise française devait être rachetée par Inquam, une filiale de Qualcomm. Pour boucler cette reprise, Dolphin avait demandé une première fois à l’ART l’autorisation d’utiliser une variante de la norme mobile CDMA, concurrente de l’UMTS. Une demande qui n’est pas surprenante puisque Qualcomm est l’inventeur de cette norme, dominante aux Etats-Unis. Pression Les grands opérateurs français ne voient pas cette demande d’un très bon oeil. Ils craignent qu’une telle autorisation ne permette à Qualcomm de proposer de la 3G sans avoir à payer les 619 millions d’euros pour la licence UMTS. Une pression qui porte ses fruits puisque l’ART (Autorité de régulation des télécoms) refuse la demande de Dolphin. Un avis non suivi par Nicole Fontaine, la ministre déléguée à l’industrie, qui a demandé à l’ART de revoir sa copie « afin de préserver les 250 emplois et assurer la continuité du service ». Mais l’ART ne fait pas évoluer sa position et rend un second avis négatif. Le gouvernement cède alors mais indique avoir « obtenu l’assurance » que les 250 emplois que compte l’entreprise en France seront préservés. Mais le refus de l’ART entraîne le départ d’Inquam et donc la mise en liquidation judiciaire. Aujourd’hui, le gouvernement indique que les services de l’opérateur seront pris en charge par Orange, Bouygues et SFR. Quant aux salariés, ils devraient bénéficier « d’un reclassement dans le même métier et sur le même bassin d’emploi ».
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